Voici le troisième rendez-vous interblogueur « Mots éparpillés ». Je commence par ma participation…
Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabres et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.
Elle ne voulait pas se l’avouer, elle avait eu tant de mal à y croire, à croire que son histoire était vraie, que depuis quelques semaines, sa vie était devenue inconnue d’elle-même.
Elle se disait que ce n’était pas possible, que ce n’était plus possible de vivre un « truc pareil ». Elle qui aimait tant la vie, la sienne et celle des autres, elle qui faisait tout pour être heureuse et pour rendre heureux les autres. Un jour du mois de mai elle était partie à l’école comme tous les jours, pour récupérer son enfant. De retour à la maison, en traversant le parc qui borde le joli lac, elle l’avait vu. De loin, mais elle était sûre qu’il s’agissait de la bonne personne. Elle fit comme si de rien n’était et prit très fort la main de son petit qui était en train de déguster naïvement une bonne glace au chocolat. Il commençait à faire chaud, les jours étaient longs, tous les ingrédients étaient là pour que la vie soit un vrai bonheur.
Mais elle ne pouvait pas arrêter de s’interroger. Sur elle-même et sur lui mais sur lui aussi. La vie qu’elle aimait tant était devenue un vrai combat. Un cadeau émietté qu’il fallait à présent tout recomposer. Et ce n’était pas facile. Ça, elle s’en était rendue compte. Elle continuait de marcher sans faire attention aux jolis oiseaux printaniers et aux fleurs qui commençaient à se réveiller de leur lléthargie hivernale. Mais, et elle ? Et lui, le tout petit ? Quelle vie ? Quel cadeau ?
Arrivés à la maison, elle ouvrit grand les fenêtres, les rayons de soleil se posant sur la petite table en verre. Le petit garçon se mit à jouer avec ses petits bonhommes. Elle respira un bon coup, elle prit un verre d’eau et elle se dit que tout de même, la vie continuait d’être ce mystère enveloppé d’un joli ruban qui dévoilait tous les jours un tout petit peu de ce bonheur qu’on construisait à force de petits et grands combats.
Découvrez les autres participations de ce mois-ci :
Florence Gindre de « FG-Florence Gindre »,
Geneviève (Zihann) de « Ecrire un Roman »,
Cracoline de « Histoires diverses« ,
Stéphane Dary de « Les écrits de Stéphane Dary » ,
Patrizia de « Patrizia… … Mizamots »,
Elodie de « L’arbre de Freya »
Le 15 de chaque mois, nous vous soumettons une photo de ces mots éparpillés pour que vous les libériez le 15 du mois suivant par un texte.
Pour participer, rien de plus simple :
- écrire un texte inspiré de la photo (entre 100 et 300 mots) et le publier survotre blog le 15 du mois suivant.
- intégrer dans votre article la phrase « Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabres et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist. » (sans oublier d’activer les liens vers les blogs)
- nous faire savoir que vous avez écrit en commentant chez nous que votre article est en ligne.
De notre côté, sur nos blogs respectifs, nous mettrons les liens des participants à la suite de notre propre texte.
En juillet prochain, nous publierons un e-book de toutes vos participations, téléchargeable sur nos blogs. Si vous souhaitez que votre texte n’y apparaisse pas, merci de nous le signaler lorsque vous mentionnez votre participation dans les commentaires.
Voici la photo pour les textes du 15 janvier :