Nous voilà atterries depuis à peine 72 heures. Ici, en hiver on atterrit en douceur, on prend le temps de se retrouver, le temps de sourire, le temps de souffler. Une première escale à Barcelone qui nous fait chaud au coeur, on se sent un peu plus à la maison, on entend parler nos langues, on sent que « ça s’approche ». Des appels pour l’avion et cet écran qui affiche en grand le nom de notre île. Cet accent connu des gens qui autour de nous attendent aussi de rentrer sur « sa roqueta » (« petit rocher » en catalan). Et puis on s’envole, un petit vol de 35 minutes, juste le temps de décoller et d’atterrir. Et de descendre et voir les profils rocheux, l’eau qui scintille, sentir le frais de la tramontane et l’humidité qui colle, c’est ça Minorque.
Et puis la vie reprend son rythme, et on se dit bonjour, les gens qu’on a laissé il y a quatre mois nous sourient et sont contents de nous revoir. Il y en a qui ont vieilli, il y en a qui ont grandi.
Autour de ces magnifiques tables camilla (tables chauffantes avec des braseros électriques), le temps de partager un pastisset ou une truffe au chocolat (Noël oblige) on se rend compte que le blog c’est aussi ici qu’il puisse ses forces, son énergie et sa raison d’être. C’est ici que Les Mots de Marguerite trouvent leur origine, leur sens, pour parler de vie à l’étranger ou de bilinguisme ou pour raconter des balades ailleurs. Parce que si ce petit rocher n’existait pas, Les Mots de Marguerite manqueraient du vrai sens, de ce sens que j’aime autant partager avec vous.