Depuis 1 an maintenant que je reste tous les jours à la maison. 1 an que je n’ai pas d’embouteillages, que je ne dois pas gratter la voiture quand il gèle à 7h du matin, 1 an que je ne suis pas obligée de « pointer » au travail. Et depuis, beaucoup de gens me demandent si cela ne « m’ennuie » pas de rester « comme ça » à la maison. Je vois bien que c’est un sujet qui intrigue quelque peu. Si je vous répond de manière très brève et concise, je vais vous dire que : Je suis heureuse « comme ça ». Mais bon, je suis gentille, je vais faire un peu plus long…
Prendre la décision de devenir freelance et de créer ma propre petite boîte a été une décision prise en famille avec mon ChériGuiri. Et toujours avec les encouragements de papa et maman (oui, même à 35 ans cela fait plaisir de savoir qu’ils me soutiennent !). Après avoir quitté Paris en février 2010 pour m’installer avec l’homme (bye-bye les allers-retours du week-end, merci la SNCF, ce fut sympa !) j’ai fait une période de 6 mois en télétravail. J’ai continué à travailler pour la start-up parisienne où j’étais en CDI en tant que Responsable Éditorial. Voilà, donc, j’ai déjà fait une période de « rester à la maison ».
Comme j’avais « promis » à mes patrons de trouver autre chose, je l’ai fait. Et vu que maîtriser des langues étrangères attire l’Éducation Nationale (toujours en manque de profs), on m’a proposé d’intégrer cette grande équipe d’enseignants. Rien de passionnant, j’ai passé 3 ans dans un cadre qui ne me convenait guère ou très peu. J’avais tous les diplômes, de l’expérience, je suis native-speaker, tout pour leur plaire. Sauf que je ne l’ai pas vécu pareil : je travaillais 60 heures par semaine pour être payée une misère et toujours avec du retard (au bout d’un moment il faut arrêter d’être gentil, merci j’ai un Bac +7, j’aimerais bien avoir quelques sous pour m’acheter plus que trois cacahuètes), je me suis inscrite à un Concours, j’ai été Admissible à l’écrit (à la première tentative !) et pas de chance, je n’ai pas pu me présenter aux oraux car ils avaient lieu à 1000 Km de chez moi juste une semaine avant mon accouchement. Personne a pu rien faire !!! Je passe les détails, mais vous comprenez maintenant quand je dis qu’au bout d’un moment il faut arrêter d’être gentil 🙂 ?!
Bref, le contexte est posé. C’est tout naturellement, donc, que pendant mon arrêt maladie forcé par cause de grossesse pénible, je me suis mise à réfléchir à mon avenir professionnel et à notre stabilité familiale. C’était une évidence : il fallait que je m’investisse dans ce que je sais faire de mieux et où je me plais le plus, c’est-à-dire, les langues, la traduction, l’écriture et aussi tout ce monde du Web 2.0 que j’avais découvert en 2007 en intégrant une start-up e-commerce. Et surtout, il fallait faire fuir de notre foyer tout stress provenant de motifs professionnels. Je voulais pouvoir passer du temps avec le petit bout de chou qui allait arriver dans quelques mois. Je ne voulais pas « aller travailler » quelque part pour que tout mon salaire passe dans la garde de la petite princesse.
En septembre 2013 une nouvelle routine s’est installé chez nous. 40h de garde par semaine chez une nounou pour petite princesse, ce qui équivalait, à peu près, à 35h de travail pour moi. Des heures pour poser les bases de mon projet. Pour m’investir davantage sur mon blog. Pour démarcher, pour faire de la paperasse. Au bout de 4 mois, avec l’arrivée de 2014, j’ai considéré que les bases étaient posées, je pouvais m’attaquer à la création de mon statut d’auto-entrepreneur. Et depuis, ça marche tous les jours un peu mieux.
Mon quotidien alors ?
Avec l’arrivée d’un enfant je me suis sentie prête à franchir ce cap de rester travailler à la maison. Je suis obligée de sortir tous les matins pour la déposer chez la nounou. La journée démarre un peu avant 7h. C’est le moment du réveil, de la toilette, de la préparation du sac pour la petite, du biberon, un pur moment de bonheur entre maman et enfant. Je ne suis pas pressée car je ne suis pas à la minute près. On rigole, on fait des câlins. A 8h, la petite est chez la nounou, 4 minutes de voiture. Pas d’embouteillages, c’est le top ! Je rentre, je prépare mon café et je m’installe derrière mon poste. A 8h15 je suis déjà opérationnelle. Et puis voilà, la journée est lancée, je n’arrête pas (enfin oui, je fais une pause-déjeuner) jusqu’à 17h trois jours par semaine et 15h les deux autres jours.
Non, je ne reste pas en pyjama (le grand cliché des traducteurs !), je m’habille comme si j’allais au bureau. Je fais un petit maquillage, je prends soin de moi. C’est hors de question que parce que je reste à la maison je me laisse aller… Et non, encore non, je ne suis pas tentée de faire le ménage ou le repassage. Certes, parfois je fais une pause pour étendre mon linge, mais cela ne prend que 10 minutes ou alors pendant ma pause déjeuner je mets en route une petite soupe pour le soir. Pour moi, ce ne sont que des avantages. Pour rien au monde je me sens obligée de faire tout plein de tâches ménagères juste parce que je « reste » à la maison.
Pour mon plus grand bonheur, j’ai un bureau dans une pièce séparée. C’est mon lieu de travail. Presque tout le temps, à moins que j’ai vraiment quelque projet à finir, la porte dudit bureau est fermée à 20h le soir. C’est le moment pour être en famille, ce n’est pas, encore une fois, parce que je « reste » à la maison que je vais tout mélanger.
Je suis une femme heureuse qui travaille en freelance de mon chez moi. Je mets un coup de blush, mes boucles d’oreille, je m’occupe de la maison et de la famille comme le reste de femmes quand elles rentrent du travail. A une différence près : je ne perds pas une seule minute en trajet !
Hace justo 1 año que me quedo todos los días en casa. 1 año lejos de los atascos, que no tengo que rascar el coche para quitarle el hielo a las 7 de la mañana, 1 año que no tengo la obligación de « fichar » todos los días en el trabajo. Y desde entonces, mucha gente me pregunta que si no « estoy harta » de quedarme en casa. Estoy viendo que es un tema que intriga bastante. Si respondo de manera breve y concisa os diré que: soy feliz quedándome en casa y no « me harta » para nada. Pero bueno, como me gusta hablar, me explayaré un poco más…
Decidir ser freelance y crear mi propia estructura fue una decisión tomada en familia, con mi ChériGuiri. Y siempre con el apoyo moral de mis padres (¡sí, incluso a los 35 años es de agradecer su apoyo!). Después de haber marchado de Paris en febrero de 2010 para vivir en pareja (¡bye-bye las idas y venidas de fin de semana, gracias SNCF, fue muy agradable mientras duró!), ya hice un periodo de 6 meses de tele-trabajo. Durante este tiempo continué trabajando para la start-up parisina donde tenía un contrato fijo como Responsable Editorial. O sea que ya había degustado a eso de « quedarme en casa ».
Como había « prometido » a mis jefes que buscaría y encontraría otro trabajo, así lo hice. Y visto que hablar idiomas atrae a los de la Education Nationale (siempre en búsqueda de nuevos profesores), me llamaron para que formara parte de ese gran equipo. Nada apasionante. Pasé 3 años en un ambiente que no me convenía mucho. Pero claro, gozaba de todos los títulos y diplomas, soy native-speaker, bueno, que tenía todo para que « me quisieran ». Pero yo no lo viví igual: trabajaba 60 horas por semana para que me pagaran miserablemente y siempre con retraso (y al cabo de un tiempo hay que dejar de ser « tontito », 7 años en la universidad tienen que dar para algo más que una bolsa de pipas), me inscribí a las oposiciones, fui Admisible al escrito (¡y eso a la primera tentativa!) y tuve la mala suerte de no poder presentarme a los orales puesto que tuvieron lugar a 1000 kilómetros de mi ciudad y justo una semana antes de dar a luz. Nadie del Ministerio, ni de la Education Nationale pudo hacer nada. Os evito los detalles, pero creo que ahora entenderéis porque digo que hay de dejar de ser « tontito » !
Así que fue casi de manera natural que durante mi baja forzada por embarazo complicado me puse a pensar en mi futuro profesional y en nuestra estabilidad familiar. En el fondo, sabía que lo que tenía que hacer era dedicarme a lo que mejor se me da y con lo que más a gusto me siento: las lenguas, la traducción, la escritura, la comunicación y el mundo del web 2.0 que descubrí en 2007 cuando entré en una start-up de comercio electrónico. Y sobre todo, tenía que evitar cualquier fuente de estrés causada por motivos laborales. Quería dedicar tiempo a esa niña que estábamos esperando. No quería « salir a trabajar » para que todo mi sueldo fuera a parar a guarderías y niñeras, visto que nuestra familia está lejos.
En septiembre de 2013 una nueva rutina se instaló en casa. 40h de « nounou » (asistente maternal) para la princesita, lo que más o menos equivale a 35h de trabajo para mi. Horas que me servirían para poner las bases de mi proyecto. Para dedicar más tiempo a mi blog. Para captar clientes, para hacer todo el papeleo. Al cabo de 4 meses, con la llegada de 2014, decidí que ya todo estaba listo para crear, por fin, mi estatuto jurídico de auto-entrepreneur. Y desde entonces, cada día avanzamos un poco.
¿Cuál es mi rutina?
Fue con la llegada de un hijo que sentí que estaba preparada para quedarme en casa a trabajar. Tengo la obligación de salir todas las mañanas para dejar a la niña en casa de la « nounou ». El día empieza un poco antes de las 7 h. Me despierto, me lavo, me visto, preparo la bolsita de la niña. La despierto, doy el biberón, nos reimos, jugamos, le hago cosquillitas, un momento de real felicidad entre madre e hija. Lo mejor es que no tenemos prisa, los minutos no cuentan, da igual si salimos de casa 1 minuto antes o 2 minutos más tarde. A las 8 h la niña está ya en casa de la « nounou », 4 minutos en coche. ¡Nada de atascos! Vuelvo, me preparo un café y a las 8 h 15 ya estoy detrás del ordenador, operativa para el resto del día. Ya no paro (bueno, sí, para comer un poco) hasta las 17 h tres veces por semana y las 15 h los otros dos días.
Y no, no me quedo en pijama (¡el gran cliché de los traductores!), me visto como si fuera a la oficina. Me maquillo un poco. Por nada del mundo podría verme todo el día vestida como un saco de patatas. Y no, una vez más no, no me pongo a hacer ninguna tarea doméstica, no me pongo a limpiar ni a planchar. Cierto es que a veces hago una pausa para tender la ropa, pero eso se hace en 10 minutos. O mientras paro para comer, aprovecho para cocinar una sopita para la cena. Para mí, todo eso son ventajas. Por nada del mundo siento la obligación de hacer de mujer de la limpieza por el simple hecho de « quedarme en casa ».
Por suerte, tengo un cuarto para trabajar, un cuarto separado, una oficina, un escritorio. Es mi lugar de trabajo. Casi siempre, excepto cuando tengo un proyecto urgente que entregar, la puerta del despacho se cierra a las 20 h. Es el momento para estar en familia. Y no es, una vez más, por que me « quedo en casa » que voy a mezclar todas las facetas.
Soy una mujer feliz que trabaja como freelance desde casa. Me pongo un toque de colorete, unos pendientes y me ocupo de la casa y de la familia como el resto de mujeres cuando vuelven de sus trabajos. Con una diferencia: ¡no pierdo ni 1 minuto en transporte!