Freelance

Le freelance numérique connecté

Alors que je suis en train de pianoter sur mon clavier, le petit voyant vert de mon smartphone clignote. Là, quelques secondes après seulement, l’onglet ouvert sur ma boîte mail affiche (2) m’indiquant que j’ai deux nouveaux emails (ou courriels pour les puristes de la langue française). Si je regarde l’angle droit en bas de mon écran, je vois que trois de mes contacts viennent de se connecter à Skype. Entretemps, je continue à taper, à rédiger cet article que vous aussi, sans doute, vous allez lire pendant que tout un tas de voyants, de bips et de fenêtres pop-up vous alertent de l’arrivée de nouveaux messages.

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Nous sommes tous connectés. Ultra-connectés. Plus notre smartphone fait des choses, mieux c’est. Nous avons tous un ordinateur, une tablette et un smartphone. Enfin, presque tous. Parce que nous le voulons, parce que pour certains est un besoin et parce que notre mode de vie nous y pousse aussi.

Le jour où je me suis lancée en freelance et que j’ai commencé mes activités professionnelles de traductrice – rédactricecommunity manager en solitaire, je savais que je devrais être branchée. Avoir des applications, des programmes informatiques, être sur Skype, Whatsapp et un long etcétéra. Pour les freelances qui travaillons, la plupart du temps, pour des entreprises présentes sur Internet, il est très important d’être réactif. Très réactif. Parfois c’est un peu comme une course. Et cela, doucement, nous met (de manière inconsciente) une petite pression. Il faut que je regarde tout le temps les mails. Il faut répondre vite. Le freelance n’a pas vraiment de vacances. Conscients que ne pas jeter un coup d’œil à nos emails, peut nous faire perdre une belle mission, un joli projet.

Mais il faut, de temps en temps, savoir prendre du recul. Il ne faut pas que la connexion numérique d’un freelance devienne chronophage parce que sinon on court le risque de mourir étouffés et de gâcher cet équilibre tant désiré entre vie professionnelle et vie privée.

Je ne dors pas avec mon smartphone (je ne suis pas une ado), quand je suis avec des amis, en réunion de famille, je le regarde très très peu. Mais c’est vrai que cela m’est arrivé, genre, un vendredi après-midi de louper l’appel d’un client et de rester tout le week-end avec cette envie de savoir ce qu’il voulait me dire. Et ce n’est pas bon.

C’est bizarre je trouve, nous savons tous (clients et prestataires, intermédiaires et agences) que cette ultra-connection a des limites dangereuses mais nous avons souvent du mal à bien l’intégrer et à ne pas avoir de regret si on met un peu plus de temps à répondre à un email ou si nous ne décrochons pas le téléphone parce que nous sommes déjà occupés.

Parce que vous voyez, je suis sûre que là, j’ai interrompu la tâche sur laquelle certains d’entre vous étiez en train de travailler…

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Inspiration

Nous sommes de(s)-CONnectés

Tablettes, Ipad, Ipod, téléphones portables de toute génération, Mac Book, PC de toutes tailles, laptop plus grands et plus petits, DS, des comptes à gogo, mots de passe, identifiants, des chiffres et des lettres à retenir… par moments on croit revivre le monde des hiéroglyphiques mais sans rien comprendre, comme si en se laissant faufiler dans le labyrinthe le plus joli du monde on tombait amoureux des merveilles croisées et on oubliait comment faire pour retrouver la sortie.

Un pas en avant et deux pas en arrière.

Les avancées technologiques on ne peut pas les négliger, ce serait comme vivre hors-son temps et ce n’est pas recommandable, il me semble. Mais cependant il faut savoir faire la part des choses. Nous sommes une génération à mi-chemin. Nous avons connu des temps plus rudimentaires mais nous étions encore en âge « d’apprendre » quand tous ces nouveaux gadgets on fait apparition et nous nous y sommes bien habitués.

Cependant, nous avons des moments de nostalgie, de quand on vivait sans portable et sans e-mail, de quand on écrivait des belles et des longues lettres de notre propre main.

Cette nostalgie serait peut-être un message à faire passer à nos enfants. Nos enfants doivent, bien évidemment, être des gamins IN, cohérents avec la société elle-même mais il faudrait partager avec eux ce savoir-vivre un peu moins connectés pour savoir-apprécier les délicieux instants que la vie quotidienne nous offre sur un plateau d’argent et que nous n’arrivons pas à savourer puisque nous nous laissons obnubiler par tous ces jolis et designs petits appareils.

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