Vie à l'étranger

Bruxelles la belle

Je me souviendrais à vie du premier jour où j’y ai mis les pieds. Contrairement à toutes les croyances, mythes et clichés il faisait beau. Très beau, même. Un vrai soleil éblouissant, de ceux qui te frappent fort le visage et t’envoûtent le coeur. C’était donc une belle manière de démarrer, un bon présage. Tout allait bien se passer, et ainsi fut.

C’était le début de l’été de l’an 2005. 26 ans à mon compteur. Une riche expérience déjà en déménagements. C’était mon cinquième. Celui de mon avenir professionnel. Adieu la jeune étudiante, bonjour la jeune travailleuse.

Bruxelles la Belle. Bruxelles et ses mélanges. Ville de contrastes. Ville européenne par excellence où immigrés et expats ne font qu’un. Ou peut-être pas. Ville d’amitiés, les vraies et les sincères. Ville de pavés et de gratte-ciels. Lumières jusqu’à tard dans les bureaux qui reflètent sur les sacs poubelles qui ornementent les trottoirs.

A Bruxelles j’ai grandi et j’ai vécu. J’ai ri et j’ai pleuré. J’ai appris, j’ai visité, beaucoup. Et j’ai travaillé. A Bruxelles j’ai fait ma grande dans les bâtiments somptueux et puis j’ai aussi fait ma petite, de découverte en découverte, me réjouissant de la vie. En sautillant.

Bruxelles dans mon coeur.

Bruselas la bonita

{Je participe au concours photo #mavilledecoeur de mcharlottephoto du Blog D’ici et d’ailleurs photography}

Vistas de Bruselas

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Inspiration

Une nouvelle semaine pour de jolies choses

Nous voilà à ouvrir une nouvelle semaine, les jours qui vont encore défiler et danser au rythme du soleil et de quelques nuages. Un soleil printanier qui est parmi nous mais qui se fait désirer un peu, histoire de ne pas oublier que l’été est un peu loin, histoire aussi de savourer les jours, eux qui passent trop vite.

Comme je vous disais récemment ces deux dernières semaines je ne les ai pas vues passer et en même temps j’ai essayé de savourer chaque seconde. Un peu de jonglage et beaucoup de tendresse. La tête partagée entre le travail professionnel et le travail personnel : celui de maman.

En deux semaines ils se passent plein de choses :

Nous avons parlé du carnaval ;
– J’ai parlé à ma fille, je lui ai dit ces quelques mots que beaucoup de mamans avons envie de dire à nos enfants, toutes ces choses là qu’on veut leur transmettre ;
– Un petit saut en arrière pour expliquer l’expérience professionnelle à l’Union européenne, ce que c’est que de vivre à Bruxelles et faire partie de ce « monde européen » ;
– On a aussi pris le temps de savourer l’air de printemps qui s’est installé chez nous, les arbres qui fleurissent et le ciel bleu ! ;
– J’ai aussi eu le temps de ne pas avoir le temps, de garder ma petite et en même temps devoir travailler (un peu) à la maison, réfléchir à toutes ces mamans qui travaillent à la maison et qui en période de vacances gardent leurs enfants ;
– Et finalement nous avons un peu voyagé grâce à la musique de Nadéah car la musique cela fait toujours du bien !

Que des choses qui se passent, toujours des idées, des idées d’articles mais aussi des idées à vivre ! Oui, c’est ça, que c’est bon d’avoir des idées à vivre, les idées et les projets nous font avancer, nous font retrouver le sourire !

Je vous laisse donc pour aujourd’hui, j’ai trop de choses à aimer et trop d’idées à vivre ♥ !

A demain pour un joli article et en cadeau quelques clichés du joli château de Suscinio, ancienne résidence de chasse des Ducs de Bretagne, dans le Morbihan, un petit coin de paradis.

Suscinio0

Suscinio

Traduction

Travailler à Bruxelles pour l’Union européenne

Dans deux mois et demi, du 22 au 25 mai, auront lieu les 8èmes élections européennes qui nous permettront d’élire 751 députés qui vont siéger au Parlement européen en représentation des 28 États membres de l’Union européenne. Ce sera la première fois de l’histoire que nos voix auront une certaine influence directe sur le choix du président de la Commission européenne, élu par le Parlement après proposition du Conseil européen (à ne pas confondre avec le Conseil de l’UE ni avec le Conseil de l’Europe).

Vous voyez, je suis sûre que rien que ces 3 lignes et demi précédentes ont du donner envie à certains d’entre vous de quitter cet article (si ce n’est déjà pas fait). Oui, certes, les élections européennes approchent mais combien d’entre vous, d’entre nous, a juste envie de dire « mais qu’est-ce que ça m’est égal ! ». Avouons-le, l’Union européenne reste encore aujourd’hui quelque chose d’inaccessible mais surtout d’incompréhensible. C’est vrai, c’est une machine (comme on dit) tellement énorme qu’on s’y perd. Que même des eurodéputés qui arrivent à Bruxelles pour la première fois pour siéger aux Institutions s’y sentent aussi tout égarés que n’importe qui d’entre nous.

Je n’ai pas envie de vous expliquer le fonctionnement de l’UE. Ce n’est pas la place et puis ce serait tellement long… Mais voilà, je me dois tout de même de situer un peu le contexte du billet et je vais donc rafraîchir vos mémoires en vous disant que l’UE est composée de :

– Parlement européen (députés élus au suffrage universel direct, qui représentent les citoyens européens)
– Conseil de l’Union européenne (représente les gouvernements des États membres)
– Commission européenne (représente les intérêts de l’Union dans son ensemble).

Ce qui m’intéresse est de vous expliquer comment on vit quand on travaille pour l’Union européenne. Oui, parce que moi, dans une autre vie, j’ai vécu à Bruxelles pendant trois ans et j’ai travaillé pour une Délégation régionale auprès de l’UE. Parce qu’il faut savoir qu’à part les grandes institutions, il y a à Bruxelles tout un tas de lobbies, d’antennes régionales et autres organismes qui colonisent un peu la capitale Belge…

Travailler à Bruxelles pour l’Union européenne implique être disponible pour :

– Assister à des cocktails et afficher le sourire même si l’envie n’y est pas ! Mais c’est un bel apprentissage !
– Faire le travail des autres ou, du moins, un peu. Quand le Ministre vient pour assister au Conseil, il y a déjà eu de nombreux stagiaires et autres employés qui, payés au prix de leurs pays d’origine (comprendre par là : disparité économique entre tous les États membres), ont fait une grande partie du travail. Alors, on peut se sentir très grand car on a des responsabilités énormes mais on peut aussi se sentir bien petit car bien invisibles.
– Faire connaissance avec des centaines de personnes et vivre dans une ambiance de « moi-j’arrive-et-moi-je-pars », c’est-à-dire, une vie personnelle qui difficilement pourra connaître la stabilité car Bruxelles est une ville de passage pour les travailleurs/stagiaires/politiques qui n’y resteront que le temps d’un mandat/bourse/changement de chef de files. Le jour où j’ai décidé de ne rencontrer que des Belges ma vie a changé !
– Se rendre compte du gaspillage économique que suppose une Union européenne tel qu’elle est aujourd’hui. Une bonne partie du travail qui se fait là-bas pourrait assez bien se faire dans chaque pays, dans chaque État membre sans besoin d’ouvrir des antennes et des bureaux partout dans Bruxelles.
– Sourire et avoir envie de pouffer de rire quand pour la quatrième fois dans une année il faut assister à la même réunion à la REPER ou RPUE (Représentation Permanente Espagne ou France auprès UE -chaque pays à la sienne), en sachant que de toute façon, les pays ne vont toujours pas se mettre d’accord sur les quota de pêche…
– Pleurer face au poids des lobbies de l’industrie automobile, pharmaceutique et autres parce qu’il sont beaucoup plus puissants que la Commission, le Parlement et le Conseil ensemble.

Mais surtout, travailler au sein de l’Union européenne est une belle expérience personnelle qu’il faut vivre à fond et savourer à chaque instant. C’est se régaler avec chaque rapport, chaque amendement et chaque traduction. C’est aussi être invitée à plein de soirées européennes et faire connaissance avec des gens de tous les États membres, partager les saveurs locales et aimer les Open Days.
Et vous, quelle vision avez-vous de l'Union européenne ?

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