Mots éparpillés

Mots Éparpillés : Février 2015

Voici le cinquième rendez-vous interblogueur « Mots éparpillés ». Je vous livre ma participation.

Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.

Projet Mots Éparpillés

À l’âge de 53 ans, il était tombé grièvement malade. Depuis quelques années, il subissait des examens médicaux. Toutes les semaines il était tenu de se rendre à l’Hôpital public de la mer, face à ces innombrables rochers et cette eau transparente qui lui transmettaient tant d’espoir. Espérer. Il ne pouvait faire que ça. En même temps, cette incertitude commençait à devenir très pesante.

L’incertitude de ne pas savoir à quoi s’attendre. L’incertitude de ne pas pouvoir donner un nom à cette fichue maladie. L’incertitude de ne pas savoir jusqu’à quel jour son cœur battrait. Les médecins, eux aussi, étaient stupéfaits devant son histoire. Leurs visages en disaient long. Du sourire aux larmes. Son quotidien était un peu ça.

Une fois les examens passés, il prenait le chemin de retour. Il s’apprêtait à rentrer à la maison, où sa femme l’attendait impatiemment avec l’assiette sur la table. Une soupe chaude, pour réchauffer les esprits, et ce coeur, justement. Ils ne parlaient plus de ça. Que quelques regards et cela suffisait. Il hochait de la tête pour un oui, il fronçait les sourcils quand c’était plutôt non. Parce qu’encore une fois, il n’avait pas de nom à donner, pas plus d’explications que ça.

Les jours passaient, les semaines aussi, ces allers-retours à l’hôpital faisaient dorénavant partie de son quotidien. Il avait été obligé d’arrêter de travailler. Au début, ça avait été dur. Après, une fois la paperasse réglée il avait senti une espèce de soulagement. Il ne se résignait pas, non, ce n’était pas ça. Mais il fallait bien « faire avec » comme il avait tellement l’habitude de dire à chaque fois que quelqu’un lui posait une question.

Quand il n’était pas avec les médecins, ses journées se remplissaient à base de balades. Heureusement, il vivait dans le sud, là où il fait beau. Il adorait entendre le chant des cigales, aller en bord de mer. Et un jour, en rentrant à la maison, avec une grande envie de retrouver sa femme et de lui faire un énorme bisou, il décida de changer un peu la route, marre finalement de ce quotidien un peu trop plat, un peu trop sombre. Il arpenta les rues de la ville et se retrouva dans un passage secret qui lui dévoila une inscription unique : Votre coeur c’est une brique, oui, mais qui ne bat que pour vous. Ce fut comme une révélation. Des mots qui le soulagèrent, il suffit de bien peu -se dit-il. C’est à ce moment-là qu’il réalisa que c’était ça, que son coeur était atteint d’une grave maladie sans nom, que son coeur était devenu une sorte de brique dure et sans âme mais qu’il continuait de battre rien que pour elle, rien que pour vous.

Découvrez les autres participations de ce mois-ci :

– Florence Gindre de « FG-Florence Gindre »,
– Angélique de « Elijange-des mots »,
– Pomdepin de « Pom de Pin in Wonderland »,
– Cracoline de « Histoires diverses »,
– Laura(Aur) de « Écrire un roman »,
– Patrizia de « Patrizia…Mizamots »
– M. de « J’habite à Waterford »,
– Agnès Audibert de « Mes livres, mes lecteurs et moi »

Le 15 de chaque mois, nous vous soumettons une photo de ces mots éparpillés pour que vous les libériez le 15 du mois suivant par un texte.

Pour participer, rien de plus simple :

– écrire un texte inspiré de la photo (entre 100 et 300 mots) et le publier sur votre blog le 15 du mois suivant.
– intégrer dans votre article la phrase « Cet article participe au rendez-vous mensuel Mots éparpillés de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist. » (sans oublier d’activer les liens vers les blogs).
– nous faire savoir que vous avez écrit en commentant chez nous que votre article est en ligne.

De notre côté, sur nos blogs respectifs, nous mettrons les liens des participants à la suite de notre propre texte.

En juillet prochain, nous publierons un e-book de toutes vos participations, téléchargeable sur nos blogs. Si vous souhaitez que votre texte n’y apparaisse pas, merci de nous le signaler lorsque vous mentionnez votre participation dans les commentaires.

Voici la photo pour les textes du 15 mars :

image Mots Éparpillés mars

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Inspiration

13 février…

13 février... et l'amour

Les mains entrelacées, le cœur qui bat, fort, toujours un peu plus fort. Dévaler des escaliers avec des cartons, des plantes, des bricoles. Petit nettoyage, regarder en haut, joli plafond je ne t’aurai plus. Regarder en bas, ils sont là, un peu inconnus, ils attendent, ils aident. L’impatience se ressent. Et les cœurs toujours plus fort. Boum Boum. Boum Boum.

Claquer la porte et dire au revoir. Monter dans ce fourgon et partir vers une nouvelle vie. Les lignes blanches défilent devant moi. Je les regarde et les écoute comme si elles allaient m’en dire plus sur toutes ces nouveautés à venir. Tic Tac. Boum. Boum. Nos mains entrelacées. La chaleur de ce garçon qui est devenu mon garçon.

Paris. On s’en va. Paris, qui m’a fait grandir, mûrir. Paris. Et toi, belle province française, une connue-inconnue. Lui et moi. Dorénavant, un Je au pluriel. La France qui devient plus à moi. À travers lui. Par nos projets, par notre futur, par notre quotidien aussi. A côté de lui, je suis moins étrangère. Ou plus, je ne sais pas.

13 février. On gardera cette date dans le cœur. Pour toujours. Le 13. Jour de chance pour nous. On se mariera un 13 aussi, par hasard, parce que le calendrier le veut comme ça. Le 13 aussi, admise à la clinique pour devenir maman, un 14. 13 février, pre-Sant-Valentin. Lui et moi. Ce 13 février où nos vies se sont unies. Pour de vrai. Pour toujours.

Cinq ans déjà de ce 13 février. Cinq ans que tu es devenu officiellement mon Chéri – Guiri.

Cinq. Dix. Quinze. Compter doucement. Profiter doucement. Prendre le temps de se câliner, de s’aimer, de faire connaissance. D’avancer toujours un peu plus. De rêver ensemble.

Ces photos (sans filtre), prises à Saint Nazaire il y a tout juste quelques semaines, rendent hommage aussi à ce ChériGuiri, lui, homme loin d’Internet, un gars du terrain, lui qui m’écoute et qui dit que seule moi a l’œil poétique…

st nazaire stnazaire2 13 février... et l'amour

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Enfants

Mamans qui travaillent, enfants en vacances

enfants en congé et mamans qui travaillentNous y voilà de nouveau. L’heure a sonné, les sonneries retentissent, la France se met en mode vacances scolaires ! Yoouppi, laissons les cartables se reposer !

Toutes les six semaines, le pays se voit envahit par une vague de petites têtes blondes qui cherchent à savoir quoi faire de leurs petits os. Les uns profiteront des papys et des mamies; les autres auront la chance d’avoir des papas et des mamans qui prennent des vacances, aussi; les autres se partageront le temps entre chez maman et chez papa; et certains, comme c’est le cas ici… profiteront, tant bien que mal, d’une maman qui travaille à son compte à la maison.

Nous y voilà donc pour la deuxième fois. Deuxièmes vacances de février pour Petite Princesse. Le mode d’emploi n’est pas encore bien défini. On tâtonne, on s’adapte, on profite, on stresse, on rigole, on joue, on tape sur la touche du clavier qu’il ne faut pas, on demande de l’aide certains jours…bref, on fait comme on peut. Figurez-vous que « les vacances toutes les six semaines » c’est un « mode de vie » tellement ancré que c’est un des aspects que j’ai mis sur la balance quand je pesais les pour et les contre de devenir freelance.

En vérité, comment le vivons-nous ?

Je l’ai dit : comme on peut !

Je vous avoue que trois jours avant le top départ des congés scolaires (pour rappel, nous avons une « nounou » temps enseignant), je commence à stresser et dans mon for intérieur je me maudis de ne pas habiter à côté de ma maman chérie. Oui. C’est un fait. Elle qui a aussi gardé des enfants à Minorque. Elle avait qui je m’entends si bien. Bref. Il faut faire sans ma maman chérie. En même temps, si j’ai opté pour travailler à la maison, c’est aussi pour profiter plus de mes enfants et pour être plus présente. ça, je me le répète aussi. (ces lignes que vous venez de lire, c’est des pensées à voix haute ! oui oui !)

Mais la vérité est que quand il faut travailler, quand il faut réfléchir aux mots, au sujet à traiter, à la traduction la plus adéquate et bien, une Petite Princesse toute pleine de vie de 21 mois, fera tout pour ne pas vous aider ! Retour donc sur terre. Je réalise qu’il va falloirtrouver des moyens pour l’occuper. Qui dit moyens pour l’occuper, dit gens susceptibles de vouloir la garder.

Je n’habite pas en ville, je suis arrivée ici dans cette campagne nantaise il y a 2 ans, autant vous dire que je connais pleeeeiiiinnn de monde ! La famille de ChériGuiri est toujours à 70 Km et lui-même part à 6h30 du matin et rentre à 18h le soir. Il y a pire, je sais. Mais bon, toujours est-il qu’il faut que je trouve des « aides » si je veux travailler un minimum et dans de bonnes conditions.

Des solutions

1ère solution : La première des choses est appeler belle-maman. Et comme je suis un peu timide, j’ai toujours un peu de mal. Mais je le fais, oui, je suis grandemaintenant, je suis une maman-freelance-qui-travaille-à-la-maison. Elle accepte (évidemment) de venir la garder 1 jour en début de semaine et de venir la récupérer le jeudi matin pour partir avec et nous on ira la chercher le samedi. Avec ça aussi, j’ai encore un peu de mal. Je ne sais pas si je suis une maman poule, je ne sais pas si c’est parce que belle-maman n’est pas ma maman (logique !) mais j’ai un peu de mal à voir partir ma petite à 70 km. Parce que moi qui suis originaire d’une île de 700 km² et bien, ces 70 km je les vis comme partir au fin fond du monde !

2ème solution : Deux jours par semaine je vais la garder moi-même. Pour ce faire, je me lève tôt, à 6h ou avant, histoire d’avoir 2 ou 3 heures devant moi pour travailler, avant que Petite Princesse se réveille. Après je m’occuperai d’elle, on va aller se balader, faire des magasins, jouer, manger. Le soir venu, si je n’ai pas rempli mon cahier de charges je me remettrais au travail pendant que le papa donne le bain.

3ème solution : Confier Petite Princesse à desamis. De nouveaux amis, vous savez, ce dont je vous parlais l’autre jour, par ici. Ces amis qui sont à la base les amis de mon ChériGuiri mais qui avec le temps deviennent mes amis aussi. Ce sera une première pour ces vacances de février 2015.

Pas d’autres solutions en vue, pour l’instant. Je sais que quand elle grandira, les choses vont changer. Dans l’état actuel des choses, je ne peux pas (mon coeur ne peut pas) la laisser partir une semaine entière chez belle-maman et beau-papa, à 70 km, c’est trop loin pour moi !

Vacances scolaires en France, faire garder les enfants

J'ai parlé des mamans freelances qui travaillent à la maison parce que c'est ce que je connais mieux, mais je sais que c'est tout aussi difficile pour n'importe quelle maman qui travaille. Et oui ! Les mamans deviennent des pro de l'organisation pendant les vacances des enfants... toutes les six semaines !
Comment faites-vous ? Je suis preneuse d'idées, comme toujours. Je serai aussi ravie d'entendre que c'est normal que je ne puisse pas la laisser partir, pas encore, une semaine entière...

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