Vie à l'étranger

Partir pour retrouver le sourire des amies

Elles sont là, toujours là, à l’autre bout des frontières, à l’autre bout du téléphone, de l’autre côté de l’écran. Parfois plus présentes, parfois plus occupées avec leurs petites vies. Mais elles sont toujours là. Je le sais, elles aussi. À l’aube de notre jeunesse, nos vies se sont croisées, nous avons partagé un petit bout de notre histoire, des tête-à-tête, des soirées, des sourires et des larmes, des confessions, des amours, des voyages, des aventures.

Distance avec les amies

Un jour, cette vie à l’étranger nous a invitées à apprendre à nous aimer dans la distance. Des rapports différents, des coups de fil à rallonge et des emails épistolaires et des messages et des petits cadeaux et des sourires posés à chaque saut de ligne. Passer les jours avec toujours cette envie illusoire de les voir là, au seuil de ma porte et entendre un « coucou, je passais par ici, on prend un café et on papote ? »

Distance avec les amies

Nous sommes partis les retrouver, un petit rituel annuel qu’on chéri plus que tout. J’étais une, nous sommes maintenant trois. Elles aussi, elles ont grandi, elles ont fondé des familles, posé des bases solides d’un amour resplendissant. Parcourir des kilomètres, chantonner, sourire, somnoler et rêver des petites frimousses à découvrir. L’autre fois, c’était un passage express à la maternité, le hasard avait bien fait les choses, elle était née pendant notre présence au pays. Maintenant, elle est grande soeur. Et puis eux, revenus au pays après un long séjour dans ces beaux pays du continent africain. Et les voir jouer ensemble, petites et rigolotes. Eux, les entendre parler, eux une amitié par alliance et à distance, avec le sourire. Comme si cette vie à l’étranger ne voulait plus me quitter. Elles et moi.

S’embrasser et rigoler et découvrir nos valises remplies d’un amour qui s’appelle maintenant loulou, poulette, tinie ou chérie.

Rentrer et penser aux prochaines retrouvailles.

Peu importe les kilomètres quand on a une vie à l’étranger.

La distance et les amies

 
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Bilinguisme

Bilingue ici, bilingue là-bas

Depuis qu’on suit les aventures de notre petite bilingue en construction, on découvre tous les jours un aspect différent du bilinguisme chez les tout-petits.

Bébés bilingues

Avec notre récent séjour de 15 jours à Minorque, chez ma famille, j’ai pu m’apercevoir de ô combien le bilinguisme pour la Petite Princesse est différent selon l’endroit où elle se trouve. Et, au fond, cette différence est tout à fait simple, anodine, logique et normale. Mais on ne peut pas s’empêcher de la remarquer.

Différents lieux, différents bilinguismes

Quand nous sommes en France, la balance du bilinguisme tend à pencher en faveur du français, quand nous passons plus de 5 jours à Minorque, la balance commence à s’inverser, en faveur, cette fois-ci, du catalan. Pour être plus juste, je devrais préciser que la balance ne penche pas du côté du catalan mais plutôt qu’elle retrouve un peu de son équilibre. Equilibre qui est souvent atteint vers l’âge des 6 ans.

En France, et à seulement quelques jours des 2 ans de la petite, le français a une place très importante (normal !). Il est donc logique qu’elle parle plus dans cette langue. Et croyez-moi, notre Princesse est un moulin à paroles ! Lors de la visite médicale pour ses 1 an, le docteur avait marqué sur son carnet de santé : « très communicante », c’est vrai qu’elle avait « causé » la langue des bébés tout le temps et 1 an après je ne peux que rendre hommage à ce docteur visionnaire ! Bref. En France, je sais qu’elle comprend tout ce que je lui dis (parce qu’elle s’exécute et parce qu’elle répond vrai) mais souvent (pas tout le temps) elle me répond en français. Je ne la reprends jamais, je continue la conversation en catalan.

À chaque fois que nous arrivons en Espagne, à Minorque, les mots en français prédominent les premières 48 heures, ensuite son cerveau se met au travail afin de récupérer les mots déjà acquis en catalan et d’intégrer ceux qu’elle entend pour la première fois. À cet âge là, tous les enfants sont de petits perroquets, ils sont dans l’étape de l’imitation, c’est aussi un aspect positif pour le bilinguisme.

Bilinguisme précoce simultané

Petite Princesse est en situation de bilinguisme précoce simultané, c’est-à-dire, au moment où elle apprend à parler, elle est en contact avec 2 langues (3 pour elle). Toutefois, une de ces deux langues maternelles est en situation minoritaire. Dans un article précédant, j’avais déjà évoqué l’importance du travail qu’il faut faire pour favoriser la langue qui est en situation minoritaire. Je m’en rends de plus en plus compte. Contrairement à ce que certaines personnes croient, les choses ne se font pas de manière « totalement naturelle ».

Les bienfaits des séjours linguistiques dès le plus jeune âge

J’en conclus, donc, que passer des périodes dans le pays de la langue est déjà bénéfique pour un enfant en bas âge et bilingue en construction. Parce que ce parfait équilibre dont on parle si souvent, n’existera qu’en les aidant un peu !

Les bébés bilingues

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Freelance

1, 2, 3… action !

Un des traits qui doit caractériser les free-lance, en bons entrepreneurs que nous sommes, est celui d’être en constant mouvement. En effet, quand on veut mener à bien une activité professionnelle en tant qu’indépendants, il est évident qu’il va falloir se démener pour réussir, pour grandir, pour évoluer, pour être à la page, pour se faire connaître, bref, pour être tout le temps actifs et « en action ».

Margarida Traductrice Rédactrice - Artilingua

Ces derniers jours, j’ai eu une non routine qui m’a, étonnamment, apporté beaucoup d’inspiration et de création. J’ai la tête pleine de projets et si j’aime cette sensation, c’est avant tout, parce que cela me donne plein de vie dans mon coeur. Parce que pour moi, être free-lance est aussi devenu synonyme d’être enthousiaste, d’oser, d’aller de l’avant et de surmonter toutes les peurs, avec ténacité.

En un mois et demi, j’ai eu l’impression de vivre une tonne d’évènements, tant professionnels que personnels. Monter à Paris pour des rendez-vous pro a eu l’effet d’une bonne piqûre de rappel, de celles qui, une fois passée la peur du début, font du bien. Je me suis sentie vivante et j’ai su que mon activité en tant que traductrice, rédactrice et community manager trilingue, l’était aussi. Et cela, pour moi, est très important. Parce que de temps en temps, cela fait un bien fou de se dire que tout doucement on prend une petite place et qu’on a de moins en moins peur de se sentir légitimes.

À Paris, et grâce à un concours que j’avais gagné sur le blog de Nomad’s Heart, j’ai eu la chance de tourner une petite vidéo promotionnelle. Me voilà, donc, dans les locaux de Yooneed, où j’ai rigolé, j’ai bégayé, j’ai échangé sur le monde des free-lances… bref, j’ai été moi-même. Je ne me sentais pas fraîche comme une rose, j’avais derrière moi un réveil tôt le matin, presque trois heures passées dans un train, une petite pluie fine sur ma tête et surtout, j’avais laissé pour la première fois une Petite Princesse à moitié malade, mais je me suis prêté au jeu de la vidéo ! Et même pas peur, sans lunettes pour une histoire de reflets ! Vu qu’il n’y avait pas de miroir, je n’ai rien vu de tout ça mais peu importe, je vous le dis !

Je suis contente de faire grandir Artilingua et de grandir moi-même, parce qu’il n’y a pas d’âge pour se sentir épanouie !

Je vous laisse donc avec cette petite vidéo (ça fait tout bizarre, ça met encore des papillons sur mon ventre), je vous embrasse tous fort, vous remercie une fois de plus d’être ici et là-bas… je termine un travail de rédaction pour un de mes clients et je pars profiter de mes dernières heures sur mon île adorée !

 

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