Vie à l'étranger

Expatrié : tu rentres en vacances « chez toi » mais tu as besoin de t’acclimater

Arrivées, débarquées et déjà dans le train train quotidien des habitants. Ile de la calme, de la paix, île tranquille qui se transforme en été. Comme tant d’autres lieux insulaires. Mais nous n’avons pas encore joué aux touristes.

Les vacances de l'expatrié

Dans le tourbillon de la chaleur

Nous y voilà dans le tourbillon de la chaleur. De cette chaleur collante étouffante qu’on adore aimer-détester. Cette chaleur qui fait sentir qu’on vit un « vrai été », disent les anciens. On m’avait prévenue : il fait très chaud ! Et c’est vrai (Virginie B vous donne quelques conseils pour cohabiter avec cette chaleur). Alors que ça devrait être facile parce qu’on a eu la chance de vivre une canicule en nord-Loire mais bon, comment vous dire… la canicule nord-Loire fait rire à côté de ça. ça c’est l’humidité qui colle, les températures qui même en minimales ne descendent pas de 28°C, les ressentis à 40°C. Voici donc le point météo de Les mots de Marguerite !

S’acclimater… une question de temps

Parce qu’un point météo est parfois important. Un point météo parce qu’on s’acclimate… et que le temps y est pour beaucoup dans cette acclimatation. Descendre du nord, vol directe (une merveille, un truc de fous quand on voyage avec un bébé -enfin, quand on paye plein pot pour un enfant de tout juste 2 ans pour qui le siège dans l’avion ne sert que le temps de… le temps de quelques secondes, bref, ça, c’est un autre article-) laisser le ciel gris derrière nous (oui, la canicule avait duré, en vrai, que quelques quatre jours) et sentir la routine, les habitudes, les horaires tout chamboulés bouleversés renversés et laisser le soleil pénétrer dans nos peaux, nos yeux et nos coeurs !

L’expatrié qui est chez soi sans vraiment l’être

Et devoir faire avec (je pense à Pom de Pin in Wonderland qui, en tant qu’expatriée, n’a pas envie de rentrer dans son pays cette année ou à Calliframe qui, elle, elle attendait impatiemment son retour en France et encore à Fafa Expat qui profite de ses vacances aussi dans son « chez soi » français). Parce qu’on nous accueille les bras ouverts, la famille nous attend avec le grand sourire et le tout plein de papotages mais dans une vie quotidienne qui pour eux ne change guère. Alors voilà, nous (je) avons besoin de quelques jours d’adaptation parce qu’on est chez soi sans plus l’être, parce qu’on vient en vacances chez soi, qu’on a envie de passer du temps avec nos êtres les plus chers et les redécouvrir et savourer chaque instant, mais qu’une vie de free-lance fait qu’on doive aussi dégager du temps pour travailler… alors voilà, on s’acclimate chez soi comme on peut.

Et puis, dans trois jours on fera comme eux : on mangera à ses heures estivales du sud, on rentrera et sortira de la maison sans ordre ni désordre et la routine de la campagne nantaise nous paraitra loin, très loin et fin août, on ne voudra pas rentrer. Toujours entre les deux, moi je vous le dis, c’est ça la vie à l’étranger !

Parce que j’ai vécu 18 ans ici. J’en ai presque 36. On arrive à l’équateur. ça papillonne, ça tourbillonne. Je suis d’ici mais j’ai besoin de quelques heures, quelques jours d’adaptation. Et c’est bizarre !

C'était un article d'acclimatation, un peu sans queue ni tête, comme ces dernières heures vécues ici ! Avec un grand sourire et un peu de fatigue, beaucoup de soleil et un petit rayon gris, parce que #etonpenseàpapa qui est resté à 1 000 Km. Et on s'est posées sur le sable, sur cette plage d'enfance et ça commence à aller mieux, l'adaptation fait son effet...et ce, même à 39°C !

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Lifestyle

Partir en vacances « chez soi »

Partir en vacances "chez soi"

Les valises ne sont pas bouclées, les billets d’avion ne sont pas encore imprimés mais les maillots de bain nous attendent pour dans quelques jours, quelques heures. Maillots de bain, avarcas, crème solaire, lunettes de soleil, terrasses. Prendre le parasol et le cabas et partir faire un plongeon. Rester une petite heure sur la plage, jouer avec le sable, regarder l’horizon, s’imprégner du sel et rentrer, pas plus de 15 minutes en voiture. Douche rapide pour enlever ce sel qui colle au corps et rouvrir l’ordinateur et pianoter, travailler, jouer au free-lance.

Au loin, entendre des voix très familières, des portes s’ouvrir, des gens passer qui disent bonjour et s’arrêtent pour parler avec la dame qui balaie le trottoir et dépoussière les persiennes. Et sa petite-fille qui joue autour et court et rigole et chante. La dame c’est ma mère. On est dans le sud. On est à Minorque. Ville blanche d’intérieur.

Parce qu’à l’instar de beaucoup de gens qui vivent à l’étranger, nous partons en vacances « chez nous ». Quand on y pense, ça fait bizarre.

Où partez-vous en vacances ? 

« Chez moi », réponds-je ou alors « chez mes parents ». Lui, mon ChériGuiri répond d’un, « ben, on part chez Marga, il y a pire comme destination ». C’est vrai. Mais ça fait bizarre. Hier encore, une jeune femme après avoir entendu que Petite Princesse et moi on s’envolait en fin de semaine et qu’on rentrait à la fin du mois d’août, elle m’a regardé les yeux grand ouverts et m’a dit « mais vous partez carrément un mois et demi ? », j’ai tout de suite compris et j’ai expliqué « non mais vous savez, on part chez moi, on part en vacances et on ne paye que le transport, on a une maison sur place et puis j’ai plein de travail, mais je peux travailler de n’importe où tant que j’ai une connexion Internet ». « Aaaaah » a-t-elle soupiré.

Je soupire aussi et je savoure ma chance

Beaucoup d’expatriés et de gens qui vivent à l’étranger se sentent obligés de rentrer dans leur pays natal pour rendre visite à la famille. Il y en a qui quittent le soleil de leurs pays d’adoption pour passer un été moins chaud auprès des siens ; et d’autres, comme nous, font le chemin inverse. Du nord vers le sud. Tous les ans, jouer les répétitions, comme une partition entendue d’avance.

Partir en vacances "chez soi"

Et puis cette envie d’ailleurs

Parfois ça arrive, oui, bien sûr. Parfois ça arrive qu’on se dise, mince alors j’aurais envie aussi de faire d’autres pays, d’autres destinations, d’autres lieux magiques jolis parfaits. J’appelle ça la contradiction de l’expatrié : être ici et vouloir être là-bas. Arriver là-bas et penser en l’ici. Ou encore, être avec lui et penser à eux, être avec eux et penser à lui. Toujours un entre-deux.

On se fait une raison et on profite de nos escapades de quelques jours en avril ou en mai. Et on re-savoure notre chance d’avoir une maison à Minorque. Et on se dit qu’être au près de la famille, des terrasses et des criques, tout en même temps, c’est juste incroyable ! On a appris à cohabiter avec papa et maman, beau-papa et belle-maman, pour quelques jours, quelques semaines. Avoir la chance d’avoir un espace rien que pour nous et pouvoir savourer cette cohésion familiale qui règne encore dans les pays du sud, comme en Italie ou en Espagne. Et cette ambiance qui règne chez les enfants, à jouer sur la place de la ville, une chance aussi pour PetitePrincesse et ses aventures de petite bilingue.

Alors, on retourne voir nos valises et on y glisse doucement les débardeurs et les sandalettes, les shorts et les robes.

Partir en vacances pour se re-trouver "chez soi". Comme cette contradiction perpétuelle d'une vie à l'étranger. Comme ces retrouvailles permanentes et éphémères. Comme une vie en deux parties.

 

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Enfants

Désormais, c’est moi la maman

Désormais, c'est moi la maman

 

La regarder sauter, virevolter, sourire, bouder, manger, jouer, découvrir, sautiller, rigoler… La voir grandir tous les jours.

Tomber amoureuse à chaque fois. Un amour maternel.

C’est l’amour d’une maman qui naît, évolue et se construit dès le moment où cette barre rose s’affiche. Et puis, il est là. Le bébé minuscule haricot petit pois noisette crevette cacahuète devient une petite fille à bouclettes, comme sa maman, comme moi.

Comme moi quand j’étais petite. Petite, moi. Et penser à ma maman qui me faisait des couettes et prenait soin de moi et me parfumait, me donnait à manger, jouait, rigolait. Ma maman. Ma fille.

Et je me dis que je suis maman. Désormais, la maman, c’est moi !

Et la joie s’installe et la peur aussi. Passer de petite fille à maman. Parce que c’est un peu cela. Enfin, non. Mais oui. Se rendre compte que le temps passe et qu’on n’est pas seulement la fille de maman mais la maman de. Et répéter des gestes, reproduire, en essayer des nouveaux. Et aimer très fort comme on nous a aimées. Savoir ce que c’est que d’aimer un enfant, comprendre des choses et ne pas trouver les mots.

Les mots d’une maman. Des mots qui guérissent, réconfortent, apaisent. Des mots qui font rigoler. Des mots pour chanter et danser. Des mots qui nous construisent. Des mots qu’on entend, enfant et qu’on re-dit, une fois maman.

Parce que désormais, c’est moi la maman. Et ça fait bizarre. Et ça fait plaisir. Et ça fait un mélange de responsabilité devoir bonheurs et tout un tralalala de choses vieilles et nouvelles. Vieilles parce que la fille que j’étais les a déjà vécues et nouvelles parce que je les vois vis ressent d’un autre point de vue.

Parce que j’ai plus de 30 ans mais je suis nostalgique de mes 10 ans. Parce qu’une sorte de faille spatio-temporelle s’est installée. Elle a 25 mois. J’ai 35 ans. Elle a 59 ans. De mère en fille, s’aimer, fort. Très fort. Et si être maman c’était appréhender le cycle de la vie ?

Désormais, c'est moi la maman et j'aime en amont et en aval.

Margarida

P.S.- J’ai demandé à ma maman si je pouvais mettre cette photo, qui date de l’été dernier. Je sais qu’elle n’aime pas trop se voir sur ce monde virtuel. Mais elle a dit oui. Parce qu’une maman, pour un enfant, ferait n’importe quoi !

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