Mots éparpillés

Mots Eparpillés : décembre 2015

Bienvenus à une nouvelle parution du rendez-vous interblogueur « Mots éparpillés ».

Mots Eparpillés

Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.

Mots Eparpillés décembre 2015

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Elle n’avait pas prévu sa vie comme ça. Elle avait rêvé d’autre chose. Petite, elle se voyait en tailleur partir au bureau tous les matins, les dossiers sous le bras. A bien y réfléchir, elle savait que ce n’était pas elle qui avait rêvé de cette autre vie mais plutôt la société elle-même. Mais puis, un jour, après des années de déboires, des années d’aventures et de voyages aussi. Après du temps passé à pleurer par amour, elle trouva l’homme parfait, cet homme qui partageait les mêmes idéaux qu’elle, des idéaux qui étaient restés endormis longtemps, bien trop longtemps.

Ainsi, l’amour, le vrai, ayant frappé à sa porte, elle décida de laisser derrière elle ce que les autres avaient planifié pour elle et contre elle. Elle claqua la barrière et se mit à marcher la tête haute, elle commençait à regarder le monde d’une autre façon, sa façon.

Désormais, les deux ensemble, main dans la main, passaient leur vie à sillonner des routes, à découvrir des villes et des villages, à partager la vie des gens, à raconter des histoires aux clients qui venaient remplir leurs paniers sur les marchés des villes. Leur vie, c’était ça maintenant. Sans domicile fixe, une camionnette pour maison et surtout beaucoup de passion : passion pour les gens, pour leur métier, pour tous ces marchés qui étaient devenus leur vrai maison !

Comme le parcours de deux infatigables amoureux de la vie, ils avaient voulu se débarrasser de tout ce qui, d’après leurs idéaux, était trop superficiel, inutile et futile. C’est bien pour cela qu’ils adoraient passer leurs matinées aux marchés : de 6h00 à 24h00 car ils ne voyaient plus le temps passer !

DÉCOUVREZ LES AUTRES PARTICIPATIONS DE CE MOIS-CI :

– Florence Gindre de « FG-Florence Gindre »
– Laura de « Carnet d’Efie »
– Pom de Pin de « Pom de Pin in Wonderland »
– Marie de « J’habite à Waterford »
– Geneviève de « Plaisir d’écrire, plaisir de lire »
– Claire de « Blonde thinking on sunday »

Le 15 de chaque mois, nous vous soumettons une photo de ces mots éparpillés pour que vous les libériez le 15 du mois suivant par un texte.

Pour participer, rien de plus simple :

– écrire un texte inspiré de la photo (entre 100 et 300 mots) et le publier sur votre blog le 15 du mois suivant.
– intégrer dans votre article la phrase « Cet article participe au rendez-vous mensuel Mots éparpillés de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist. » (sans oublier d’activer les liens vers les blogs).
– nous faire savoir que vous avez écrit en commentant chez nous que votre article est en ligne.

… et ne pas hésiter à rejoindre le groupe Facebook dédié au projet Mots Eparpillés !

De notre côté, sur nos blogs respectifs, nous mettrons les liens des participants à la suite de notre propre texte.

En juillet prochain, nous publierons un e-book de toutes vos participations, téléchargeable sur nos blogs. Si vous souhaitez que votre texte n’y apparaisse pas, merci de nous le signaler lorsque vous mentionnez votre participation dans les commentaires. Vous pouvez trouver l’e-book de l’édition 2014-1015 en cliquant ici !

VOICI LA PHOTO POUR LES TEXTES DU 15 JANVIER :

Mots Eparpillés Janvier 2016

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Lifestyle

Mes jolies é(toiles)

J’ai décidé de les appeler é(toiles). Ce sont mes belles étoiles venues de toute sorte de cieux. Rencontrées sur la toile, elles brillent chacune à sa manière, à sa guise, à sa façon, avec des paillettes pour décor.

Adresses de jolis blogs

Aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi, je pourrais dire que c’est l’esprit de Noël, cela ferait sans doute plus joli, mais non, je ne sais pas pourquoi (le coeur qui me le dit ?), j’ai envie de vous les lister. Elles, les étoiles. J’ai une blogroll, comme tout le monde, mais qui regarde la blogroll ? Oui, moi, un peu, de temps en temps, trop de temps en temps.

Alors zu, ze parti ! (sans ordre ni désordre)

May de Vie de Miettes. Je sais, vous allez croire que je crâne parce que tout le monde l’aime cette fille. Mais si je vous dis que je la connais en é(toile) depuis l’ouverture de mon blog en 2008 ? Oui, à l’époque on était pas si nombreuses que ça. Moi, je suis restée petite, elle a grandi. (Moi, j’ai vieilli !). Un jour, je prendrais un café pour de vrai avec elle, n’est-ce pas jolie May ? Ah oui, c’est elle qui est venue meubler mon chez moi !

Véronique de Expat Forever et Writer Forever. Elle est discrète mais pétillante. Rencontrée au détour d’un livre sur l’expatriation. J’ai parlé d’elle sur le blog. On a communiqué. Un jour, elle est rentrée en France et un autre jour, on a déjeuné ensemble. Parce qu’elle était très loin sur la planète mais que maintenant elle est tout près de chez moi.

Clémence de Léon et les Citronniers*. Je ne sais plus trop comment ça s’est fait, un jour elle a du laisser un commentaire sur mon blog. On s’est rendues compte qu’on était presque voisines et camarades traductiles. Elle est traductrice mais elle n’en parle pas. Elle coud très bien et elle fait tout plein de jolies choses. De toutes ces choses-là que je ne sais pas faire.

 S. de Pom de Pin in Wonderland. Je ne l’ai jamais vue. La seule photo qu’on ait d’elle c’est un ananas avec de grosses lunettes. Elle est comme ça elle, toujours avec une touche d’humour, parfois irritée contre l’image des expatriés. Elle est cinq fois maman, je suis en admiration, à l’étranger qui plus est. Je ne sais pas comment elle s’en sort, je ne lui ai jamais demandé.

Anissa. Elle, Anissa de Nomad’s Heart. Voyageuse, double nationalité, pétillante, amoureuse de son chat et de sa machine à écrire. Avec elle on partage plein de trucs. Mais on ne se connait pas. On a déménagé mille fois les deux et surtout, on partage le même métier. Ce qui est bien avec elle c’est qu’il n’y a pas un soupçon de concurrence : parce qu’on fait exactement les mêmes choses mais dans des langues différentes ! (non, savez, la traduction-rédaction c’est comme tous les métiers, il y a un peu de jalousie toujours même si personne veut le dire !)

 Florence Gindre du blog homonyme. Elle aussi, un jour, j’ai parlé d’elle. Je crois que j’ai gagné son livre Retour d’expatriation (vous voyez, ça me fascine ces retours d’expatriation alors que je ne suis ni vraiment expatriée ni rentrer est sur mon agenda). Je lui ai proposé d’en parler sur mon blog. Elle a dit oui. Puis un jour elle a fait « toc toc » et m’a demandé d’organiser ensemble un rendez-vous interblogueur.

 Marie Kléber. Je l’ai découverte il n’y a pas si longtemps que ça. J’admire cette fille par sa force et sa ténacité. Je ne sais pas du tout, non plus, à quoi elle ressemble, je sais seulement qu’elle écrit beaucoup et que je suis incapable de suivre tous ses articles. Elle le sait. Et je pense qu’elle ne m’en veut pas.

 La Miss Tamara, en fait, je ne sais pas du tout comment elle s’appelle en vrai. Mais je crois que c’est une fille bien. Récemment, elle a décidé de lever un peu le pied et je crois qu’elle écrit un peu moins. J’aime ses écrits, toujours empreints de vérité.

Celles que je lis aussi : Annouchka, Griséldis de Yes We Blog et Strawberris, Chamallowaddict, No Tuxedo, The Checkpoint, Fedora, Fafa Expat, Addfunadnmix, Marjoliemaman, Merci pour le chocolat

Et celles qui ne savent pas que je les lis : Les mots ailés, Le plus bel âge, Les parenthèses, Et Dieu Créa, Miss Blemish, Pensées by Caro, My Chuchotis

⊂⊂⊂ S’il y a une chose que je ne vais jamais oublier c’est le premier blog que j’ai lu : Cachemire et soie ! Je travaillais à Paris, je venais d’ouvrir mon blog (en 2008) et tous les matins lors d’une petite pause au boulot (mais chut faut pas le dire, je ne sais pas si mes patrons auraient été d’accord !), je lisais l’article que Anne-Solange publiait (à l’époque, elle publiait tous les jours), seul ma collègue de bureau sait ô combien j’étais accro à ce joli blog ! 

Vous comprendrez bien que ceci n'est pas une liste exhaustive, que j'ai pu en oublier certaines, que presque tous les jours j'en découvre une nouvelle... mais surtout, je veux tout simplement dire que même si je ne peux pas vous lire toutes, que je ne peux pas vous commenter toutes et bien, sachez que je trouve toujours beau ce que vous faites, ce que vous écrivez ! Chacune à sa manière, dans vos univers, en fonction des humours, des envies et des coeurs !

PS. Allez, je clique sur publier, j’ai le coeur qui fait bim bim de peur d’en oublier, si c’est le cas, je reviens vite faire une mise à jour. Ne m’en voulez pas, vale  ?

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Freelance

Savoir parler(écrire) sur tout sans tout connaître : le traducteur

« Savoir parler(écrire) sur tout sans tout connaître ».

Me dit-on un jour, quand j’étais jeune. Plus jeune, je veux dire.
Et au fil du temps, des années, au fil des mots aussi, j’acquiesce béatement devant cet énoncé traitant de la traduction.

Et je souris. Parce que j’aime bien sourire (sourire est plus doux que rire, alors j’aime sourire), déjà, mais aussi parce que parfois cela fait bizarre de répondre « de tout » à la question « que traduis-tu ? ».

Traductrice freelance espagnol français catalantraductrice freelance espagnol français catalan

Et je continue de traduire. De m’interroger et de me perdre dans les méandres linguistiques et contextuels de mes textes, de mes mots, de mes phrases. Articles, mots-clés, fiches-produits, guides, rapports institutionnels, contrats, plaquettes informatives, posts de community management, nouvelles… Automobile, prêt-à-porter, parfumerie, alimentaire, histoire, architecture, généalogie, chaussures, tourisme, cuisine…

Et j’aime avoir affaire à des agences de référencement, à des organismes publics, à des entrepreneurs, à des start-up, à des collectifs de CM, à des maisons d’édition, à des gens ici et à des gens là-bas.

J’aime la non-routine.

Je continue de traduire tout en écrivant : « Un traducteur est l’auteur d’un texte ».

Me dit-on aussi un jour. Un autre jour. Et je souris, encore. Et toujours.

Et puis, je suis devenue aussi une com(n)pteuse de mots. Je compte des mots pour conter des histoires. Cela, en fait, c’est un point commun avec ma partie rédactrice.

Parfois je râle aussi. Oui, et je ne souris plus. Les délais, courts, toujours trop courts, c’est un des mythes du travail de traducteur qui peut bien passer du stade de mythe au stade de réalité. Mais bon. Je dis, mais bon. Parce que j’aime bien. Et que je l’ai choisi(e), la traduction, le métier.

Parce que traduire me produit cette satisfaction de l’inlassable voyageur. J’apprends. Toujours. Chaque traduction m’apprend quelque chose. Un bout de dentelle, un petit coin de paradis, une denrée alimentaire, un mode de vie, une odeur de parfum.
Sourire. Rire. La vie.

Ce soir, je suis venue ici, poser ces quelques mots, comme ça. Juste comme ça et juste pour ça. Parce que j'avais un peu de temps (avant un week-end que je vais passer à traduire) et que je me suis dit, mais alors mi niña, tu ne parles pas souvent de ton métier ! J'ai déjà parlé rédaction, je ne vous ai jamais parlé de community management. Un jour, peut-être, ou pas. Selon l'humeur du jour. Je ne suis pas une blogueuse à calendrier mais je suis une traductrice à volonté. Et je vous quiero, muy mucho !

 

Margarida

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