Les jolis mots

LES MOTS DE L’EN-VIE (imprimable)

Quand les mots et la beauté peuvent marcher ensemble sur un seul et unique chemin, je suis plus que ravie.

Voici les nouveaux Jolis-Mots imprimables que j’ai concoctés pour vous (très humblement). Ils n’attendent qu’à être pris ! Comme vous le savez, ce sont des mots déjà publiés, des mots que je suis venue poser ici ou ailleurs il y a quelques mois, quelques années… Des mots à moi rien que pour vous ! Cette fois-ci, j’ai voulu remettre ces Jolis-Mots en premier et en exclusive aux abonnés à la newsletter du blog. J’ai voulu leur faire une surprise et vos retours et vos mots me vont toujours directement au coeur.

Parfois, souvent, je suis un peu trop prise par mon travail et mon quotidien. Souvent, mon coeur me dit de me presser de venir vite-vite vous préparer d’autres Jolis-Mots, de vous raconter de belles choses, d’aligner des phrases pour vous, de me vider de mes idées et de mes brouillons qui virevoltent dans ma tête. De faire danser tous les mots.

Et caresser les mots pour faire danser les langues

Mais je sais que pour que mes mots dansent il faut qu’ils soient aimés. Pour que mes mots soient aimés, il faut être bien entourée. S’aimer soi-même et avoir envie. Envie de la vie, envie d’écrire, envie de voyager.

L’en-vie, aujourd’hui, pour vous !

 

Jolis-Mots de Margarida

 Faites clic ici pour télécharger les Jolis-Mots de Margarida

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Interprétation

Les langues de Babel

Journée mondiale de la traduction

J’aimerais vous parler de la traduction, j’aimerais vous parler de langage. J’aimerais vous parler des langues et des regards qui se croisent. D’hommes et de femmes issus du monde de Babel. J’aimerais vous parler de nos baragouinages et des vôtres aussi. J’aimerais vous dire que les langues, c’est facile.

Les langues, c’est facile. Oui. Les langues, c’est important. Aussi. Derrière les langues, des cultures. Derrière les langues, des sentiments. Derrières les langues, des hommes et des femmes qui rient et pleurent. De la même façon. Ou pas.

J’aimerais aussi vous parler de communication interculturelle. De psycholinguistique. Et vous dire aussi qu’il y a des connaissances et des compétences. Peut-être évoquer aussi l’anthropologie. Et la sociologie. Et puis, j’en reviendrais encore aux langues.

Les langues de Babel

Je vous parlerais sans doute de mon monde. De mes traductions. De mon travail. Je partagerais aussi mes doutes, mes acquis et mes expériences. Je vous montrerai mes petits bilingues préférés. Et puis je vous dirais, ô je suis fatiguée, j’ai pris un accent, je vais me reposer. Je vous dirais ô, mais je bégaye, les mots s’entremêlent.

Les langues de Babel Les langues de Babel

Le choc des langues, dans mon cerveau, comme une partie d’auto-tamponneuses. Et je rêverai. Dans des langues, lesquelles, je ne sais pas, je ne sais plus.

J’aimerais sans doute vous dire ô combien le traducteur est un travailleur de l’ombre. Une signature ? Quelle signature ? Et je vous raconterai, aussi, certainement, ô combien les délais nous pressent et les mots qui ne s’alignent pas. Et puis, je vous dirais aussi les joies des lecteurs qui ne savent même pas qu’il y a un traducteur. Et ça, c’est bon. Ou alors, pas du tout. Mais non, je ne vais pas vous dire tout ça.

Je vais vous dire qu’on m’a dit interprétation et puis c’était aussi communication. On m’a dit plusieurs cultures et c’était interculture. Je vais vous dire que je navigue entre des mères différentes. Et que, parfois, les vagues me secouent. Prendre le gilet de sauvetage et refaire surface.

Les langues de Babel Les langues de Babel

Je vais vous dire aussi ô combien est importante la motivation et l’empathie. Je vais vous dire les gestes et les expressions, les grimaces. Je vais vous dire communication et intégration des quiproquos dans mes mots. Je vais vous dire adaptation.

L’amour des langues, dans mon cerveau, comme une partie de jeux amoureux. Et je rêverais. Dans tes langues et dans les miennes qui s’entremêlent pour mieux s’embrasser.

Vie à l'étranger

On voit tous la même lune (ou comment expliquer une vie à l’étranger à un enfant)

 

Expatriation: on vit tous sur la même lune

Hier matin, vers huit heures, sur le chemin du périscolaire il y avait une petite princesse qui leva la tête vers un ciel tout bleu. Elle aperçut Madame Lune toute de blanc vêtue en train de dire bonjour à Monsieur Soleil. Petite princesse avec son grand sourire, regarda sa mère pour lui dire : maman, tu sais quoi ? Il y a deux lunes parce que chez iaia (grand-mère de Minorque) il y a aussi une lune. C’est pour ça qu’il y en a deux ! Sa mère, entre nostalgie et fierté, se sentit petite et grande à la fois, elle prit la main de sa princesse et lui expliqua que non, qu’il y a un seul et unique ciel, un ciel qui est très très grand, un ciel qui s’étire beaucoup pour arriver jusqu’à chez iaia. Et que la lune est la même. Ici ou là-bas.

 

Expatriation: on vit tous sur la même lune Expatriation: on vit tous sur la même lune

Parce que la distance ne fait pas de nous des êtres étrangers.

Parce que cette même lune que nous partageons fait de nous des êtres d’un même monde.

Soleil et Lune se tendent la main, ici et là-bas

C’est ce que je voulu dire à Princesse Thelma, un jour de la semaine dernière quand elle a essayé de comprendre, à 3 ans et 4 mois qu’il n’y a qu’une seule et unique lune, ici ou nous habitons et là-bas où il y a une partie de sa famille. Avec l’innocence d’un enfant de son âge, elle m’a fait comprendre que l’apprentissage de la notion « espace » est aussi quelque peu différent quand on vit à l’étranger. Parce que les gestes les plus banals, les tâches du quotidien, les mots de tous les jours, viennent nous rappeler, en fait, que les Uns sont ici et les Autres sont là-bas.

L’innocence des enfants qui fait que la lune et son allure poétique devienne un précieux outil pour évoquer la distance, l’éloignement, le monde, les êtres humains et les sentiments. Apprivoiser le monde, regarder les astres, comprendre la vie.

et faire de l’ici et du là-bas un seul et unique lieu

Parce que c’est un peu comme ça que nous lui léguons et lui apprenons cette vie à l’étranger qui n’en est pas une pour elle mais pour moi. Parce que la figure de maman est tellement importante pour un enfant de 3 ans, qu’elle veut savoir aussi où habitait maman quand elle était petite. Et je lui explique. Et je lui dis mais non ma chérie, je ne chantais pas « Une souris verte », maman chantait « Sol solet ». Et puis, ne jamais lui dire, il faut encore attendre longtemps avant de revoir iaia et l’avi mais plutôt lui dire, tiens, va téléphoner l’avi, fait un whatsapp et pourquoi pas, prend un Skype-goûter avec eux ! Réduire les distances et tendre des ponts.

Ma chérie, oui, on voit tous la même lune !

On voit tous la même lune (ou comment expliquer une vie à l’étranger à un enfant)

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