Bilinguisme

Mon intervention en classe de Petite Section

Vendredi dernier, alors que je récupérais Thelma de l’école, sa maîtresse m’a pris sur le pas de la porte pour me demander si je voulais bien venir à l’école, la semaine prochaine, pour chanter une chanson du petit Père Noël en espagnol en classe de Petite Section. Je ne m’y attendais pas du tout. Elle m’a complètement pris à l’improviste ! En plus, je suis arrivée à l’école la tête dans le guidon, 7 minutes avant j’étais encore avec les personnages de mon scénario narratif (c’est ça de travailler à la maison et de se rendre à l’école en cinq minutes, parfois, il n’y a pas de sas de décompression), donc, franchement, j’ai du faire une tête de « pardon, quoi ? ». Ce n’était pas qu’une tête, c’est ce que je lui ai répondu ! Avec sa douce voix, elle m’a dit « j’imagine que vous travaillez et que vous n’avez pas beaucoup de temps mais ce serait tellement sympa pour les enfants ». J’ai répondu que « d’accord, avec plaisir, on fait ça mardi alors ? ». « Très bien, parfait », m’a-t-elle répondu.

Avec Thelma on quitte les lieux et déjà sur le parking, je me suis dit, oh oh oh, mais tu ne sais pas chanter toi ! Et puis Thelma qui me disait, non maman, tu ne viens pas dans ma classe. Sympa, ma fille !

Mon intervention en espagnol en classe de petite section

Des écoles ouvertes aux autres, des classes ouvertes aux langues

Quelques heures après et la surprise initiale passée, je me suis dit qu’en réalité c’était une super initiative. Je suis contente de l’école de ma fille. Je dois vous avouer que depuis sa rentrée, je n’ai jamais su comment elle vivait son « trilinguisme » dans sa classe et à l’école en général. Pas un mot de la maîtresse, elle me dit toujours « tout va bien ». Je n’ai jamais osé demander non plus ouvertement « est-ce que son trilinguisme pose un problème ? » de peur, je pense, d’ouvrir une boîte de Pandore. Souvenez-vous que je vous ai parfois parlé des deux ou trois mails que j’ai reçus de la part de parents étrangers dont l’école leur prie d’arrêter de parler leur langue maternelle à leurs enfants. C’est pour cela que cette proposition de la maîtresse est plutôt un très bon signe.

J’ai donc passé mon samedi après-midi à préparer quelques chansons de Noël en espagnol et en catalan pour la classe de ma fille. J’ai fabriqué quelques petites fiches avec les paroles des chansons et quelques petits dessins à colorier. Je me suis entraînée à chanter (ça, c’est du lourd ! me faire chanter ! même ma mère, à l’autre bout du Whatsapp s’est moqué de moi ! ¡oh Dios mío!), j’ai téléchargé quelques vidéos pour mettre ça en fond et préparé tout ça sur mon ordi.

Alors voilà, tout s’est bien passé, je suis ravie de cette intervention en classe de PS. J’ai parlé du Noël en Espagne, du rôle des Rois Mages, comme il y avait deux garçons qui s’appellent Gaspard c’était trop bien ! on a chanté, chanté, j’ai raconté des histoires, on a fait semblant de manger du touron et on appris à dire « Feliz Navidad » ! Enfin, bref, c’était adorable !


Je ne peux que remercier l’école d’ouvrir ainsi ses portes aux langues étrangères (et donc aux autres cultures), de tendre les mains et non pas de les replier !

¡Gracias!

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Lifestyle

Petits bouts de vie #3 (et des bla bla)

Même les petits bouts de vie se font rares ou alors, c’est peut-être que plus je vis la vie, plus les petits bouts étalés sur le numérique sont moins présents. Oui, je me rends compte, plus je vis ma vie dans la frénésie, moins j’ai le temps pour me poser, réfléchir, rester l’instant de quelques secondes dans ma bulle et sans cela, je suis bien incapable de poster quoi que ce soit.

C’est sans doute contradictoire mais je n’aime pas poster dans l’instantané, dans le vrai instantané, c’est peut-être mon côté il-faut-réfléchir-deux-fois-avant-de-parler-publier…

Alors voilà, vous le savez, depuis bientôt quatre mois nous vivons à mille à l’heure pris par nos projets personnels et professionnels. Cela faisait des années que je ne ressentais pas cette sensation de ne pas savoir où donner de la tête. Mais ce n’est que pour plus de bonheur ! D’un côté, notre projet de maison, le déménagement approche à grands pas, nous n’avons donc de temps à perdre et d’un autre côté, ma petite entreprise qui m’occupe aussi à temps (plus que) plein. Je vais très prochainement revenir sur ces deux évènements.

Mais pour l’instant et sans plus m’attarder, voici ces quelques petits bouts de vie…

La tête qu’elle a fait quand je lui ai dit que « oui, maman a des chaussons de danse » ! La joie, la folie, le sourire qui s’efface jamais. Et mon coeur qui a fait boum boum et le joli moment passé!

 Et finir la journée par quelques pas de danse et un peu de musique. Toujours toujours danser ! Faire danser la vie, faire valser les mots! Et apprendre ça, tout petits ♡

Notre sapin est installé depuis déjà quinze jours. On s’y met de bonne heure car dans quelques jours, nous débarquerons en Espagne où nous ferons un deuxième sapin, avec « iaia » cette fois-ci. Cette année la confusion commence à s’installer et les questions fusent entre le duel Père Noël – Rois Mages. On s’en sort comme on peut (genre, Père Noël bosse en France mais comme il est fatigué, les Rois l’aident en Espagne). De toute façon, chez nous, la période de Noël n’aura rien d’habituel cette année et surtout surtout, papa va fort nous manquer.
Le cul entre deux chaises, toujours, ca c’est moi !

Il y a quelques semaines, nous avions fait des décorations de Noël avec de la pâte à sel. En réalité, c’était l’idée d’une copine qui s’y connaît bien mieux q moi en bricolages enfants…et puis, nous avons attaqué la peinture. Je ne suis pas trop bricolages mais voilà quand on devient maman, il y a plein de choses qui changent… Et puis je crois aussi que c’est un peu culturel car en Espagne les enfants sont plus souvent à l’extérieur.

 Les magnifiques spectacles aux couleurs roses et bleues et une lumière jaunâtre juste de ouff ! Moi je dis qu’on est vraiment gâtés dernièrement ♡ J’ai l’impression que le ciel veut nous parler !

 

traductrice espagnol français catalan nantes

En secret, ils vivent en moi et ils sont devenus des copains indispensables à ma vie. Jour après jour. Depuis presque deux mois. Ils sont mes amis. Je les accompagne dans leurs aventures et je suis tellement amoureuse d’eux que, parfois, j’aimerais atteindre la fin en un battement de cils. Mais non, j’ai encore des jours et des jours et des mois d’aventures, de dialogues attendrissants, de regards ardents, de silences qui parlent. Elle et lui, eux aussi.
J’ai rêvé d’eux. Oui. C’est possible. J’en parle à mon chéri. Comme celui qui lit un roman et ne peut pas s’en passer. Avec une différence, tout de même : j’ai le privilège d’être une des premières lectrices, passeuse d’une histoire, voix d’eux tous. J’y laisse ma peau, mon cerveau s’accélère quand il pense à eux, mon clavier jaunit.
Et c’est ainsi que je termine ma semaine. Euphoriquement épuisée.
A elle, je lui ai écrit pour lui dire « super », je suis accrochée, comme si de la drogue s’agissait. Elle m’a dit « oh ça fait plaisir ».
-De traductrice à auteure.
Un scénario narratif splendide.

Expat.com m’a posé quelques questions sur ma vie à l’étranger, sur ce que je pense de la France et si j’ai su m’adapter. Il n’est jamais facile de répondre à ce type d’interviews (cliquez ici si vous avez envie de la lire) mais un interview est toujours l’occasion parfaite pour se souvenir d’expériences vécues et de moments connus, pour penser à des visages amis, à des rues arpentées et à des villes habitées. Pour embrasser l’amitié et savourer, plus encore, la chance d’un travail, la douceur d’un amour et l’étincelle réveillée par tout ce qui est « différent », « étranger » et qui « parle une autre langue »…
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Freelance

Ma fille et mon travail, mes deux bébés

Alors que je correspondais avec une jolie magicienne, quelques mots sont venus me rappeler que j’avais déjà deux bébés : Thelma et Artilingua. Elle a sans doute dit quelque chose qui a fait ce tilt en moi.

Et c’est vrai, leur gestation s’est faite au même rythme et au même tempo et mes deux bébés ont grandi grandi ensemble et je les aime de tout mon amour.

Aimer son travail, c’est possible !

C’est drôle de les voir évoluer ensemble, c’est amusant de se découvrir maman de deux bébés aux nécessités différentes mais unis par un même et seul mot-clé : l’AMOUR que je leur porte.

Car si on m’avait dit un jour qu’on pouvait aimer autant son bébé, son enfant, oui, ça, je l’aurais cru, je le savais d’avance. Mais jamais avant, j’aurais pu penser qu’on pouvait aimer autant son travail-passion.

Travail en free-lance, un travail passionTravail en free-lance, un travail passion

A trois ans c’est l’entrée en maternelle pour nos enfants. Toi aussi, Artilingua, tu vas bientôt entamer ta quatrième année et c’est un peu comme si tu marchais tout(e) seul(e), à l’image de ta petite sœur Thelma. Je ne sais pas, j’ai dû t’acheter de bonnes godasses aussi, que je me dis pour qu’ainsi tu te sois mis à courir !

Prendre soin de son travail comme on berce son enfant

Je les embrasse mes bébés, tous les matins et tous les soirs et je leur dit ô combien je les aime !

Et prendre soin d’eux, guérir les petits bobos, mettre des pansements aux pirates, un coup de doliprane et c’est reparti. Toujours avec le sourire (ou du moins l’essayer) parce que ce sont les mots doux et les Jolis-Mots qu’ils apprécient le plus.

Je suis donc maman comblée de deux jolis bébés !

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