Inspiration

Le tout premier mot

Quoi dire pour commencer ? Toujours difficile, n’est-ce pas ? Pourtant plein d’idées en tête mais on vient tout juste de démarrer et un dilème se pose : dans quelle langue veux-je me faire partager avec vous ? Bien évidemment j’aurais du réfléchir à tout cela bien en avance, mais il s’avère et je dois vous avouer que je suis incapable de trouver une réponse.

Il paraît que je devrais écrire dans la langue avec laquelle je me sens plus confortable, plus à l’aise, comme un poisson dans l’eau, mais même ce tri est difficile à faire. Tout dépend du vent, comme la girouette qui tourne en fonction de l’air. Ou bien, peut-être, ce qui est plus difficile à calibrer est le niveau de confortabilité. Moi, je dois dire, que je ne le sais plus. Et oui, c’est comme ça. Je nage parmi trois langues, comme des rivières qui s’entremêlent aux ruisseaux. Je ne sais plus dans quelle langue je pense. Est-ce grave ? Non, je ne le pense pas. Est-ce un avantage ? Je ne le sais pas non plus. Ou bien oui, je le sais…

A ce stade-là de votre lecture vous devez vous demander qu’est-ce que je viens faire ici si je ne sais rien et si je ne trouve pas de réponses à mes questions. Mais comme une fleur, comme un petite marguerite, tout va s’effleurer doucement, les feuilles vont finir par tomber pour en voir renaître des nouvelles, on va voir pousser ces réponses comme la couleur des crayons qui essayent de dessiner un quelque chose.

Je vous promets que je vais y arriver, tâche ardue mais pleine d’enthousiasme.