Inspiration

Lettre à toi, mon amie

Jamais tu ne sais ce que la vie va t’offrir.

C’est bien pour cela qu’il faut la vivre, toujours, il ne faut jamais que tu la laisses en suspens, sans avoir rien à faire…. Même quand cela te fait mal et que c’est dur, il faut se lever, il faut que tu retrouves le courage et que tu regardes en avant, et surtout, avec un grand sourire.

Parce qu’il ne faut pas que tu oublies que les autres n’y sont pour rien, ce n’est pas de leur faute, ils n’ont rien à voir avec ce qui ait pu t’arriver, alors, sourit encore plus fort !

Ne te fâches pas avec qui que ce soit, cela ne vaut pas le coup, tu auras double boulot, te fâcher et te « dé-fâcher », il faut que tu arrives à surmonter ces mauvais moments.

Remercie pour tout ce que tu as vécu, que ce soit des bonnes choses ou des mauvaises parce que de tout tu en as tiré une expérience et tu as appris quelque chose

Et continue à marcher, à aller de l’avant, haut la tête ! Sent-toi bien !

Si l’amour te fait mal, regarde-le et apprends à le ressentir autrement. Mais ne pense jamais que le monde va s’arrêter. L’esprit humain est capable de rediriger les pensées et les sentiments et ton coeur va toujours finir par s’habituer à cette douleur qui un jour, va muer en simple souvenir.

Et tu verras, aussi, comme il vaut mieux ne pas faire appel trop souvent à ce souvenir. Il va rester en léthargie jusqu’au jour où, d’un coup, il ne va plus se réveiller…

Et toi, ma petite, tu vas te sentir mieux !

Vie à l'étranger

Vivre à l’étranger et faire partie de la culture locale

Je viens aujourd’hui avec un petit article que j’ai redigé pour le magazine du Cercle Celtique Tréteau et Terroir, de Nantes…. Le choix de le publier ici sur mon espace vient du fait de vouloir partager avec vous, chers lecteurs et lectrices, la palette de sentiments qu’on peut avoir quand on habite à l’étranger, quand la culture n’est pas tout à fait la notre mais qu’on essaye tout de même de se l’approprier. Des moments faciles, des moments difficiles. C’est une sensation d’être sans être.

Tréteau et Terroir fête cette année ses 70 ans, ça fait beaucoup allez-vous me dire… mais bien au contraire je trouve que le groupe est en pleine cure de jouvence. Regardez sinon, en dix-huit mois seulement cinq beaux bébés ont rejoint le groupe et cet été trois mariages auront lieu. Une belle manière de vieillir, de grandir et de s’ouvrir, car les danses et la musique traditionnelle sont beaucoup plus que la sauvegarde d’une culture propre à un peuple, c’est aussi un état d’esprit, un amour envers ce qui appartient à l’Homme, vers ces origines qui nous font avancer et aller de l’avant, et c’est justement cet amour qui donne de la grandeur au cercle celtique Tréteau et Terroir.

Il ne suffit pas de vouloir danser ou de savoir bien jouer la veuze, il ne suffit pas non plus d’être techniquement parfait si on n’a pas l’amour du traditionnel. Tout au long des années, depuis qu’en 1941 le groupe a vu le jour, Tréteau a su conjuguer à la perfection la maîtrise de ces deux aspects aussi importants pour la vie d’un cercle : l’appartenance à une culture et l’amour pour la danse et la musique. Ainsi donc Tréteau a bien voyagé, a beaucoup répété, 70 ans d’existence, des hauts et des bas, beaucoup de scènes, beaucoup de prestations, nouvelles musiques, nouvelles danses, des chorégraphies à mettre en place, des gens qui viennent et des gens qui partent, tout comme la vie elle-même.

Parce qu’un groupe folklorique est une vie. Et comme dans la vie, Tréteau compte avec des jeunes gens bien motivés, des plus âgés qui font preuve d’une expérience incontestable et des tout petits enfants du groupe qui sont en plein apprentissage et qui nous font sourire avec leurs prestations…En définitive Tréteau est une grande famille, un Cercle qui tourne et se déplace au fil du temps et au rythme d’an dros et de gavottes.

Cette année 2011 va passer dans les annales du groupe comme une année de festivités, on va tous s’habiller en gala pour être à la hauteur du groupe, pour lui donner de la splendeur, pour faire grandir encore plus cet amour qui est en même temps vieux et mature et jeune et naïf… 70 ans ça n’appelle pas la retraite, bien loin de là et avec plus de forces que jamais Tréteau continue à travailler pour offrir les plus beaux spectacles à tout le monde entier !

Ce monde entier qui a voulu donc que je sois ici aujourd’hui pour partager avec vous mon amour envers la culture traditionnelle. La mienne qui est une autre mais la mienne qui aujourd’hui est un peu aussi la bretonne…J’apprends, je fais des petits pas, tout petits, à ras de sol, je me trompe et je me rattrape, je m’habitue à la musique et c’est avec un grand plaisir et beaucoup d’émotion que j’enfile ce costume breton, ça fait bizarre mais je m’y sens bien et c’est avec fierté que je le porte.

Parce que Tréteau et Terroir, cette grande famille qui a 70 ans fait aussi partie d’une plus grande fratrie, celle de tous ceux qui depuis petits partageons des moments avec un groupe folklorique. Quand à cinq ans j’ai commencé les danses traditionnelles je ne pouvais pas imaginer que j’allais fêter cet anniversaire ici parmi vous.

Et….parce que peu importe le costume quand on aime les traditions !

Bureau99

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Mes traductions

Traduction de tankas de Nicolas Grenier

J’ai eu récemment le plaisir de traduire quelques tankas

Mais qu’est-ce que c’est ? Pour faire bref, le tanka est une forme de poésie japonaise et pour faire long il faut dire que le tanka est un poème court de 31 syllabes sur cinq lignes et  construit en deux parties, la seconde venant conforter la première. Il s’agit de poèmes d’une apparente simplicité.

Comme je disais, j’ai eu donc la satisfaction d’être contactée par Nicolas Grenier, un des poètes de tankas en langue française les plus connus qui avait envie de faire traduire quelques-uns de ses tankas à l’espagnol et au catalan publiés en 2011 dans le recueil Quant à Saint-Germain-des-Prés, trente et un tanka sur la main d’après, 2011, avec préface de Jean Orizet. On peut en quelque sorte dire qu’il s’agit d’une poésie pure, précieuse, au détail, minimaliste…

J’aime bien la poésie, et en tant que traductrice recevoir une commande de ce type est un honneur en même temps qu’un grand défi. J’adore jouer avec les mots, la poésie est un beau jeu qui m’offre plein de possibilités qui s’avèrent toujours limités par les contours de la grammaire, des sens et des non-sens, du mot exacte qui ne va pas.

Pour moi traduire de la poésie est un peu comme danser dans un espace réduit.

Voici quelques extraits donc de ces tankas traduits par mes soins :

[français]

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Loin de l’herbe folle
Au crépuscule doré
Sur la chaussée brute
Entre les automobiles
Mon scooter bleu se faufile

Au fond de la cour
Ô vasistas entrouvert
Il n’y a plus d’heure
Le chat gris sur la gouttière
Dort matin midi et soir

[catalan]

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Lluny de l’herba salvatge
Al crepucle daurat
Sobre la basta calçada
Entre els automòbils
El meu escúter blau s’esquitlla

Al fons del pati
Oh! Espiera entreoberta
El temps ja no compta
El gat gris sobre la canal
Dorm matí migdia i vespre

[espagnol]

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Lejos de la hierba salvaje
En el crepúsculo dorado
Sobre la tosca calzada
Entre los automóviles
Mi  scooter azul se desliza

 Al fondo en el patio
¡Oh! Mirilla entreabierta
El tiempo ya no cuenta
El gato gris sobre el canalón
Duerme mañana tarde y noche

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