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Accoucher à l’étranger

Je n’aime pas parler des choses vraiment intimes. Non pas par pudeur, juste parce que les mots ne viennent pas. Ce sont des choses qui relèvent plutôt d’un journal intime. Et un blog n’est pas un journal intime. Mais tous les sujets, ou presque, peuvent être traités de plusieurs points de vue, il y a bien des angles différentes pour aborder ceci ou cela.

Je me décide, donc, aujourd’hui, à vous parler un peu (impossible de tout dire) sur le fait d’accoucher à l’étranger.

Aussi, si je vous parle de tout cela c’est parce que je me souviens encore très bien des mots qu’une gentille et adorable sage-femme m’a dit, quand j’avais déjà accouché et que j’allais aux séances de rééducation du périnée.

J’ai donc accouché d’un premier enfant l’année dernière. Ici, en France. Ma grossesse n’a pas été très joyeuse. Disons que j’ai été malade dès le jour 10 et que ça a perduré jusqu’au terme. En arrêt donc dès le mois 5 j’ai passé beaucoup beaucoup d’heures sur le canapé. Toute seule, avec un livre, avec la tablette ou devant la télé. Oui, c’est comme ça. Interdiction de voiture, de ménage, et tout et tout. De toute façon je ne pouvais même pas essayer de le faire, j’avais des nausées, je vomissais. Je vous épargne les détails.

Pour toutes les femmes, une grossesse et la préparation à une naissance est quelque chose d’indescriptible (surtout pour un premier). On ressent des tas de choses, beaucoup d’émotion, peurs, envies (et je ne parle pas de fraises), impatience, etc. Il y a donc un côté émotionnel et psychologique très important. Quand on s’apprête à devenir mamans on repense à notre propre enfance, à ce que nous avons vécu, comment nous l’avons vécu. Nous avons aussi besoin du connu et de nous sentir proches des choses qui nous rassurent, comme souvent peut l’être la figure de notre propre maman. Enfanter c’est transmettre, donner continuité à une partie de nous, et dans cette partie de nous que nous allons transmettre il y a tous ces repères qui pendant des années ont été là pour nous, futures mamans, et nous ont guidé. Or, quand on est à l’étranger nous ne vivons pas exactement avec tous ces repères. Les repères ont changé, ce ne sont pas ceux de notre enfance. Et c’est par là que tout commence. Pour certaines femmes, de cultures très éloignées, accoucher à l’étranger peut devenir quelque chose de vraiment compliqué. On ne communique pas pareil, un geste peut vite devenir incompréhensible et voire maladroit. Cette sage-femme dont je vous ai parlé un peu plus haut, avec qui j’ai eu un très bon feeling tant pour mes cours de préparation comme pour le post-partum, avait vécu en Espagne pendant plus de cinq ans mais elle m’a avoué que pour la naissance de ses deux filles elle était à chaque fois rentrée en France, elle n’aimait pas l’idée d’accoucher sur sol étranger et loin de ses proches, et pourtant c’est une femme du métier !

Pendant la grossesse il y a ce retour aux origines qui se fait de manière silencieuse et sans prévenir, sans que les autres s’en aperçoivent. Le besoin de ces petites choses qui nous sont chères, ce petit plat fait maman qui nous plait autant ! Cette petite balade qu’on faisait « là-bas » et qu’on appréciait énormément.

Pour ma part je n’ai mal vécu du tout, mais alors là, pas du tout, le fait d’accoucher en France, j’ai accouché dans une Clinique splendide avec un service exceptionnel et comme après une grossesse horribilis pas agréable à vivre j’ai eu la chance d’avoir le plus beau des accouchements, voilà, je n’ai rien à dire à ce niveau là. Mais c’est vrai que… et bien… c’est vrai que ma famille m’a manqué énormément. Ma famille m’a tellement manqué, je n’avais pas ma mère pour me faire chouchouter ni pour me concocter un bon plat que j’ai décidé de remplacer en mangeant beaucoup beaucoup beaucoup d’olives 🙂 (oui, en on mange beaucoup beaucoup dans le Sud!!) et j’ai attendu sagement l’arrivée de mes parents prévue pour juste deux jours après la DPA. Mais encore une fois, les choses ne se sont pas passées comme imaginé et je n’ai accouché qu’une fois mes parents étaient sur place ! Oui, c’est vrai, j’ai fait un beau J+5 et donc déclenchée (mais je répète : superbe accouchement!)… Et je pense que tout ça était psychologique et que peut-être je n’étais pas prête à accoucher avant d’avoir vu ma maman et d’avoir pu manger un de ses bon petits plats.

Il y a aussi ces femmes pour qui la barrière de la langue est vraiment un obstacle. Imaginez-vous devoir accoucher sans rien (ou très peu) comprendre ? Comment alliez-vous faire pour vos cours de préparation ?

Et puis, il y a un fossé qui se crée aussi entre vous et vos copines d’enfance, par exemple, qui ont accouché dans votre pays d’origine. Les pratiques ne sont pas exactement les mêmes, vous ne pouvez plus les consulter pour un petit conseil. Les conversations deviennent plutôt de l’ordre de la comparaison.

En définitive, c’est une expérience de plus, qui sera encore différente pour chaque femme. Les unes vont la vivre très bien et les autres un peu moins. Les manques de l’une ne seront pas les mêmes que ceux des autres. C’est une période longue, qui va d’avant la conception jusqu’au six-sept mois du bébé, que l’on a pris bien nos marques de maman et que la routine s’est installée.

maternite etranger

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Etre et se sentir belle

Il fait encore froid, on est bien couvertes de la tête aux pieds. C’est l’hiver, rien ne se passe. Nous cachons plus ou moins facilement nos bourrelets avec nos gros pulls col roulé. Mais les jours vont s’allonger. Le printemps sera là. Et nous voilà de nouveau rentrées dans ce jeu de régimes à la co*, ce matraquage incessant sur le fait de se sentir belle.

Je suis sûre que, au moins une fois dans votre vie, une bonne copine vous a déjà dit : Je n’aime pas mon corps, je ne me sens pas bien, je n’ose pas mettre une jupe, un bikini, etc. Ou même peut-être qu’elle n’ose pas le dire, ce qui est pire encore.

Je refuse, je refuse et je refuse encore. Parce que toutes les femmes sont belles, chacune à sa manière, dans la différence il y a la beauté. Heureusement que nous sommes toutes différentes, heureusement qu’il y a toujours un regard qui nous rend belle !

Oui, c’est cela : JE DEVIENS BELLE QUAND TU ME REGARDES ! ***

Déjà, le premier regard important c’est le notre, celui de la femme qui au matin, au réveil, se regarde dans cette glace fantastique tout en étant capable de se dire qu’elle est la plus belle du monde. Ensuite, il faut toujours savoir et ne jamais oublier, que quelque part sur la Terre il y a bien un homme ou une femme, qui nous trouve belles et jolies. Ce ne sera qu’ainsi, en suivant cette méthode simple et faite maison, que les filles, tous âges confondus, vont arriver à aimer leur propre corps, à se sentir bien et à pouvoir, enfin, mettre ce petit short qui fait tellement peur.

Au contraire, je n’aime pas non plus ces femmes qui se croient supérieures aux autres, qui se trouvent troooop belles, trop canon. Non, ça je n’aime pas. Absolument pas.

Mais surtout, ce que je n’aime pas c’est le silence de toutes ces femmes qui souffrent et qui ont peur du regard des autres, qui préfèrent avoir chaud avant d’enlever un petit t-shirt, qui ne veulent pas aller à la plage de peur de se mettre en maillot.

Il faut, chères filles, chères jeunes, chères mamans, trouver ce juste milieu, accorder l’importance qu’il faut (pas moins mais pas plus) à notre corps, à notre beauté extérieure, tout en sachant, que toujours… la plus belle des beautés et la plus belle des femmes sera celle qui sourit, qui rigole, qui sait aimer et se sentir aimée et en définitive qui est porteuse de bonheur !

etre belle

*** Comme le premier vers de ce joli poème de Gabriela Mistral :

Si tú me miras, yo me vuelvo hermosa
como la hierba a que bajó el rocío,
y desconocerán mi faz gloriosa
las altas cañas cuando baje al río.

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#ExpatTag : premières conclusions

Dix jours se sont écoulés depuis que j’ai lancé le ExpatTag. Dix jours pendant lesquels beaucoup de choses se sont dites, beaucoup de commentaires sur les articles des blogs participants.

Je rappelle le principe : Je ne suis pas fan de Tag mais j’en ai voulu créer un de différent, quelque chose en rapport avec les étrangers, les immigrés, les expatriés. Parce qu’il faudrait aussi, en vrai, et pour être plus précis dans la langue, définir chacun de ses trois mots que nous, gens qui n’habitons pas dans notre pays, avons en tête de manière presque permanente. Je disais, donc, j’ai voulu créer un questionnaire, une interview adressée à celles (oui, parce qu’il n’y a que des filles) qui partageons le fait de ne pas habiter « chez nous ».

Au début j’ai tagé 4 blogs Ruminations d’une vache folle —  From the riviera to the smog  —  Sur un Boeing Bleu de mer  —  Expat Forever parce que ce sont des blogs que je suis, avec qui j’ai déjà eu quelques échanges. Tout le monde a répondu présent, les premières réponses sont arrivées et au fil des jours et des commentaires que les lectrices de chacun de ces blogs laissaient sur les billets j’ai eu des courriers en me proposant de nouvelles participations. Il semblerait que l’idée avait plu, que le questionnaire avait du fond, qu’elles avaient aussi envie de pouvoir s’exprimer. Non sans un petit brin de fierté je me suis dit que j’avais su poser ces questions qui arrivent droit au coeur et aussi je me suis dit que

beaucoup d’entre nous (expats, immigrés, étrangers) avions besoin de crier au monde ce que nous ressentons.

C’est ainsi donc que le jeu a été également ouvert à D’une humeur de crapaud Pom de pin in Wonderland  —  Aller simple pour Otawa.

Les premières conclusions que j’en tire ne sont pas autant quant au fond mais quant au comment et aussi à propos des suites de ce ExpatTag :

  • Ce besoin de dire, de mettre sur écrit, de partager avec les autres ce que c’est que de vivre un quotidien qui un jour à été le premier de notre vie. Besoin de partager ce que signifie la découverte d’un nouveau pays.
  • Les commentaires qui dès la minute 1 de la publication du premier billet-réponse se sont enchainés sur les blogs des unes et des autres tel une pluie d’étoiles filantes. Trop beau, trop constructif.
  • Voir que des liens de presque-amitié se sont crées par le biais du ExpatTag. Ce n’était pas le but premier mais j’en suis ravie.
  • Que c’était bien d’avoir laissé une dernière question ouverte. J’ai pu confirmer, ainsi, que nous avons toujours besoin, envie, ressentons le désir de dire quelque chose à laquelle les personnes qui sont en face ne pensent pas forcément et qui pour nous est tellement important…
  • Un des billets-réponse a été sélectionné en Une de Hellocoton, le réseau de blogs féminins le plus suivi en France !
  • Et deux autres des billets-réponse ont été repris également sur le site américain Guest for Home !
  • Vivre à l’étranger, qui n’est pas ni une fin ni un moyen mais juste un aléa de la vie, devient dans la routine de nous, jeunes femmes adultes et avec des responsabilités, une face importante de nos vies : comme un sac rempli de pensées et de manières de faire que nous osons, ou pas, ressortir à l’occasion, à partager avec les autres ou à les garder pour soi-même. On se dévoile ou pas. On veut passer inaperçues ou pas. On transmet ou pas.
  • De par toutes ces réponses, multiples, pareilles mais différentes, coloriées, ici et là-bas, tout près ou tout loin, avec une barrière de la langue ou pas… on devine, on effleure un peu le caractère de chacune d’entre nous.
  • En somme, une expérience ultra-positive qui peut ne être que le début d’une nouvelle aventure.

Parce que, partir, c’est revenir une nouvelle fois

Aujourd’hui je vous livre ces premières conclusions sur la forme et je vous donne rendez-vous très prochainement pour les conclusions concernant le fond : on parlera ici des réponses, des similitudes et des différences, des pourquoi on voit les choses d’une manière ou d’une autre, etc

Mais avant je voulais, bien évidemment, remercier toutes les filles d’avoir participé à ce questionnaire. Merci mille fois, merci du coeur, merci tout doux !

Je vous laisse, en lien, tous les billets-réponse afin que vous aussi, lecteurs et lectrices, vous ayez le temps, au chaud de chez vous, de les lire, d’en tirer vos propres conclusions !

Quand la vache folle rumine avec Marguerite

Québecoise à Paris – Tout sur ma vie d’expatriée

Des questions et mes réponses sur l’expatriation

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Expatriée qui suis-je maintenant ?

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