Mots éparpillés

Mots Eparpillés : février 2016

Nous voici réunis de nouveau pour le rendez-vous interblogueur « Mots éparpillés ».

Mots Eparpillés
Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.

Mots Eparpillés février 2016

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Quand le rat n’est pas là, les pourris dansent, écrivit-elle un jour de rage.

Elle, cette femme forte et au caractère bien trempé, cette femme qui ne se laissait jamais aller.

Elle avait toujours beaucoup aimé les dictons, la langue, l’histoire et la tradition. Alors, le jour où elle comprit le sens du détournement donné à cet adage, elle sourit et à son tour elle voulut l’écrire pour le faire connaître à tout le monde.

Si elle avait un caractère si fort et à la fois si agréable c’est parce que la vie lui avait montré que souvent, hélas bien souvent, ce sont les pourris qui dansent et sautent de joie. Pour elle, c’était un cumul de circonstances : les chats, les rats, les souris et les pourris, elle les avait tous connus, tous fréquentés. Au choix, elle n’en prenait aucun.

Désormais elle dansait seule et heureuse de sa valse !

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DÉCOUVREZ LES AUTRES PARTICIPATIONS DE CE MOIS-CI :

– Florence Gindre de « FG-Florence Gindre »
– Sylvette Nepples, à la fin de cet article
– Pom de Pin de « Pom de pin in Wonderland »
– Agnès Audibert de « Mes livres, mes lecteurs et moi »
– Marie B de « Waterford ma ville »

POUR PARTICIPER, RIEN DE PLUS SIMPLE :
Le 15 de chaque mois, nous vous soumettons une photo de ces mots éparpillés pour que vous les libériez le 15 du mois suivant par un texte.
Pour participer, rien de plus simple :
– écrire un texte inspiré de la photo (entre 100 et 300 mots) et le publier sur votre blog le 15 du mois suivant.
 – intégrer dans votre article la phrase « Cet article participe au rendez-vous mensuel Mots éparpillés de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist. » (sans oublier d’activer les liens vers les blogs).
 – nous faire savoir que vous avez écrit en commentant chez nous que votre article est en ligne.
… et ne pas hésiter à rejoindre le groupe Facebook dédié au projet Mots Eparpillés !
De notre côté, sur nos blogs respectifs, nous mettrons les liens des participants à la suite de notre propre texte.
En juillet prochain, nous publierons un e-book de toutes vos participations, téléchargeable sur nos blogs. Si vous souhaitez que votre texte n’y apparaisse pas, merci de nous le signaler lorsque vous mentionnez votre participation dans les commentaires. Vous pouvez trouver l’e-book de l’édition 2014-1015 en cliquant ici !

VOICI LA PHOTO POUR LES TEXTES DU 15 MARS :

Mots Eparpillés mars 2016
Un grand merci à Sofie depuis Paris pour cette jolie photo

Texte de Sylvette Neples :

Boulragan Tony Tempête

Un coup d’œil rapide sur cette photo et voilà que des gros mots sautent à mes yeux : ouragan, tonne, tempête, rat, pourris…

Un malaise s’empare de mon cœur si tendre en cet instant, et je voudrais effacer ces mots, lourds, moches et synonymes d’éléments déchainés.
Alors d’un geste machinal j’essuie mes lunettes usagées et rincées de larmes amères et tout à coup les mots se mettent à danser, donnant de la légèreté à cette page beige.

La rat devient de l’art, les pourris lancent un beau soupir, l’ouragan se transforme en une belle et douce brise réconfortante et tony tempête, empruntant l’air (le R) restant des pourris, devient trompette pour sonner la victoire des mots.

La musique enveloppe mon âme toute entière et tout devient possible. Je me rends compte que Boulragan, et Tony Tempête sont peut être des personnages illustres d’une BD d’action qui lance ainsi sa promotion. Ma grande ignorance nécessite un long silence.

Mais qu’importe ! Les mots dansent toujours devant mes yeux et j’en profite pour les coucher avec passion sur le papier.
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Vie à l'étranger

Choisir l’école… (et en plus, à l’étranger !)

Le moment est venu. Voilà que notre PrincesseThelma n’est plus un bébé et qu’on est face au choix. Car pour nous, envoyer notre fille à l’école c’est CHOISIR une école. Pour certains parents, ça coule de source, c’est naturel, la question ne se pose presque pas : par continuité familiale, par convictions très fermes, parce qu’on a des connaissances, parce qu’il n’y a qu’une école dans la commune, etc.

Le choix de l'école

Déjà, je trouve que l’instruction est une énorme responsabilité et que les enfants ne vont pas à l’école juste pour occuper leurs journées (et au passage, laisser papa-maman travailler). Non, aller à l’école c’est accompagner nos enfants dans leur chemin de vie, dans leur construction en tant que personne.

Plusieurs raisons expliquent, pour nous, ce choix difficile :

Nous habitons notre petite commune depuis seulement trois ans et nous ne la connaissons pas très bien ;
⇒ Je n’ai jamais été à l’école en France ce qui suscite sans doute plus de questionnements ;
J’avoue être un peu critique avec le système d’enseignement (globalement, le système traditionnel un peu partout en Europe) ;
Nous n’avons pas clairement de fortes convictions religieuses même si, bien évidemment, nous venons de pays de tradition judéo-chrétienne ;
Le principe de laïcité de l’école républicaine me pose problème, non pas la laïcité en soi mais le virage que cette notion est en train de prendre ;

Nos parcours

Aussi bien ChériGuiri que moi-même avons fait notre scolarité dans des écoles privées sous contrat, en Espagne c’est le même principe, on appelle cela « escuelas privadas concertadas » et dépendent aussi du diocèse.

Ensuite, arrivée dans la région et comme vous le savez déjà, j’ai pu faire l’expérience de 2 ans d’enseignement en tant que professeur d’espagnol dans un lycée privée de Nantes assez bien réputé.

Critique avec le système

Cette expérience ne m’a pas plu et même si je n’ai jamais eu de problèmes avec mes élèves ou avec mes collègues, je ne me sentais pas épanouie, bien au contraire, je me sentais « pieds et poings liés ». Car je trouve que la marge de manoeuvre d’un professeur est infime, qu’il faut travailler des programmes avec lesquels on n’est pas toujours d’accord et des pratiques pédagogiques qui ne sont pas adaptées aux jeunes. Et même étant professeur de langues, j’étais d’accord avec ce « cliché » qui dit que « de toute façon, on apprend jamais bien l’anglais, l’espagnol.. bref, une langue étrangère à l’école ». Voilà, je n’avais même pas envie de défendre mon rôle car je trouve que dès qu’on est 30 dans une salle de cours et bien, c’est sûr, on n’apprendra pas une langue (je suis gentille, car j’ai eu une Terminale de 41 élèves !). Bref, ceci pourrait être un très long paragraphe…

Donc, j’ai décidé de sortir du système !

Le choix de l'école

Et ces différences avec mon enfance

Pour l’instant nous n’avons qu’une chose de sûre : PrincesseThelma n’ira à l’école que le matin (de 9h à 12h), ensuite l’assistante maternelle qu’elle a depuis toujours va la récupérer, elle va manger chez elle et elle y passera les après-midi.

Car il y a une chose qui me chagrine profondément : en petite section les enfants ne font rien de l’après-midi, juste la sieste (ça m’étonne encore plus car, petite, nous n’avions pas cette sieste obligatoire -et pourtant je viens du pays de la sieste -ok, blagounette pourrie !) Plusieurs points me surprennent :

On « gare » les enfants pour qu’ils fassent la sieste dans des dortoirs ?
Un enfant de 3 ans quand il décide de ne pas dormir… ben, il ne dort pas !
⇒ Aux portes ouvertes que nous avons faites récemment, même la maitresse nous a dit que si nous avions moyen de la faire garder autrement et bien, ce n’est pas si mal car en effet, les enfants de PS sont « obligés » de faire la sieste. Et j’avais déjà eu écho de cela par d’autres parents.

Alors je pense que chez la « nounou » elle dormira mais la gestion du temps se fait autrement…

Ces écoles pas comme les autres

Ces écoles pas comme les autres est le titre d’un livre que j’ai lu récemment, dont l’auteur est Peter Gumbel, journaliste Britannique résidant en France depuis très longtemps. Il dresse une petite radiographie des écoles dites « alternatives » qui existent en France et il parle aussi du système traditionnel.

Le constat est épatant, il existe très peu d’écoles « différentes » en France. Je me dis que c’est juste fou ! Il y a eu une période, quand PrincesseThelma était toute petite et que je commençais à songer à l’école, où je me disais que j’allais la mettre dans une école Montessori. Figurez-vous que je ne peux pas car il y en a pas. Enfin, il y a un CAP Montessori en centre ville de Nantes où ils proposent des ateliers, c’est plutôt de l’extra-scolaire et aussi . Après, je n’aurais peut-être pas pu à cause du prix mais ça c’est une autre histoire.

D’un autre côté, je suis admirative de toutes ces familles qui décident de faire l’école à la maison, comme A. du blog Add fun and mix et qui fait toujours de chouettes activités. Mais moi je ne pourrais pas. Je ne pourrais pas car j’ai besoin de travailler pour me sentir épanouie. Mais je trouve que c’est un choix tout à fait respectable. D’ailleurs, j’ai quelqu’un de ma famille qui le fait aussi.

Avoir le choix, une éducation à la carte

Et ce quelqu’un de ma famille qui instruit à la maison est en même temps présidente de la Plataforma por la Libertad Educativa et l’année dernière elle a réalisé un intéressant documentaire intitulé Educación a la carta (VO espagnol et sous-titres en anglais). Je ne vais pas vous faire une thèse sur ce reportage (le Français André Stern en témoigne dedans) mais je l’ai bien aimé car je pense qu’au fond de moi ce que j’aimerais c’est de pouvoir vraiment (et ouvertement) choisir le type d’instruction à donner à notre fille. ChériGuiri y est plutôt d’accord.

En France, nous avons l’histoire de Céline Alvarez (lire interview publié le 12-01-2016 dans le magazine Doolittle) qui de 2009 à 2011 a intégré l’Education Nationale avec l’objectif de faire bouger les lignes de l’intérieur même de la machine… mais qui finit par la quitter, aussi, cette machine. (Soit dit en passant, elle a aussi quelques idées sur le bilinguisme).

Et la dernière pensée

Ce qui me fait un petit noeud au coeur c’est que je suis sortie d’un système que ma petite va désormais devoir intégrer. Attention, j’ai beaucoup de respect pour les enseignants, je répète bien que c’est le système qui montre pour moi des signes de maladie, non pas les personnes qui en font partie. La machine est tellement énorme …

Les parents d'aujourd'hui ne sommes pas les parents d'hier. Les élèves d'aujourd'hui ne sont pas les élèves d'hier. La société actuelle n'a plus rien à voir avec la société d'autrefois mais je crains bien que le système actuel ressemble un peu trop au système d'il y a quelque temps.

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Edit du 4-02-2016 : Il existe bel et bien une Petite Maternelle de pédagogie Montessori en plein centre ville de Nantes (non pas loin du Château)
Les jolis mots

Beaux visages et sourires (Jolis-Mots à imprimer)

J’ai décidé que les beaux visages se définissent par les sourires. Les sourires en majuscule. On m’a appris que la beauté vient des sourires et des rires et des rides du visage et des expressions de vie.

J’ai décidé de tendre des mains et de vivre la sympathie. La sympathie en majuscule. On m’a appris que les mains tendues et entrelacées sont signe de beaux visages et de sourires. De sympathie, aussi.

J’ai décidé de trouver ce nous qui est en je. Parce que c’est en réveillant le NOUS que nous retrouverons les beaux visages, la sympathie, les mains tendues… car on m’a appris que c’est ainsi que le JE pourra vivre pleinement.

Les Jolis-Mots téléchargeables de Margarida (Janvier)

Les Jolis-Mots de Margarida à imprimer

Ce sont mes deuxième Jolis-Mots, un défi entamé au mois de décembre 2015 et auquel j'y tiens beaucoup. Des mots qui sommeillent en moi, de Jolis-Mots déjà glissés sur un papier, une joli cahier. Les Jolis-Mots c'est comme les sourires, il faut les faire vivre, les partager et les faire danser ! Voici l'heure de vous laisser ces Jolis-Mots pour les afficher sur un mur, pour les glisser dans vos agendas, pour les offrir ou tout simplement pour les regarder et les savourer ♥ ♥ !  Je vous ai préparé deux formats, un classique A4 en guise d'affiche et un autre au format carte postale, à imprimer sur du beau papier un peu épais.
Les Jolis-Mots à imprimer de MargaridaLes Jolis-Mots à imprimer de Margarida

Les Jolis-Mots de Margarida à imprimer

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