Parfois, certains mots deviennent des maux quand on n’arrive pas à les traduire.
Souvent, ces mots devenus des maux restent pour longtemps sur la pointe de la langue.
Toujours, ces mots devenus des maux logés sur le bout de la langue, terminent par trouver une issue… et non pas une traduction !
Traduire des mots ça peut être facile, par contre, traduire des idées concrètes et des notions exactes s’avère plus compliqué. Même les langues les plus proches ont des notions mentales distinctes. C’est le rapport entre la langue et la pensée.
Parfois je n’ai plus les mots, parfois mon cerveau est entre trois systèmes de signes différents, les signifiés s’emmêlent avec les signifiants et il n’y a plus rien qui marche 😉
Parfois, je voudrais inventer mon propre langage.
Souvent, j’utilise mon propre langage en dépit des autres 🙂
Toujours, j’arrive à parler, à lire, à écrire
Vivre dans une autre langue jusqu’au point de ne plus savoir laquelle est « l’autre », la première ? la deuxième ? la troisième ?
Traduire comme métier c’est un apprentissage, ce n’est pas parce que je connais et je parle une langue que je sais traduire… bien traduire.
Traduire comme vie n’est pas une vie. Il faut vivre sans traduire, on pense dans la langue, on parle dans la langue, on ne traduit pas la langue qu’on parle. Et si on se trompe, tant pis 🙂
Je ne traduis pas ma vie puisque je vis ma vie !