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La Journée professionnelle dédiée à la traduction – Nantes

L’association Mobilis Pays de la Loire a organisé, vendredi 11 mars 2016, une Journée professionnelle dédiée à la traduction dans le cadre du festival Atlantide qui s’est tenu au Lieu Unique à Nantes.

Et j’y ai assisté.

Quand j’ai vu passer l’information, par le biais de la newsletter de Mobilis et grâce aussi à un petit rappel de l’auteure et coach en écriture Véronique Martin-Place, je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas y aller. Impossible. Impossible car j’ai vu, sur le programme, la présence de deux traductrices de l’ATLF, association dont je suis membre même si je suis plutôt une membre silencieuse. Aussi, car j’ai parfois l’impression que beaucoup d’activités professionnelles se passent à Paris, j’étais donc contente de savoir que Mobilis avait pensé à nous, les traducteurs, ici à Nantes.

Journée de la traduction Nantes - Mobilis et ATLF

L’ATLF – et moi

 

L’ATLF est l’Association des Traducteurs Littéraires de France, une association très active qui agit sur plein de domaines : pour la visibilité des traducteurs littéraires (vous voyez, pour qu’ils figurent sur les couvertures des livres ou cités dans les catalogues, les radios, etc.), en tant que source importante d’informations sur des aspects juridiques et administratifs concernant le métier… Je les suis, donc, depuis 2009 quand j’ai pu y adhérer après avoir effectué la traduction (en collectif) de l’anthologie de la poésie majorquine intitulée : Majorque, l’île aux poètes (Editions Illador). C’était ma première traduction littéraire, qui plus est du catalan vers le français. Habituellement, un traducteur ne travaille que vers sa langue maternelle et dire qu’on a fait de la traduction inverse relève même du sujet tabou (et là, je sens que je vais me faire taper sur les doigts !). Mais moi, cela m’arrive (tout comme j’écris énormément en français) Bien sûr, dans le cas d’une traduction inverse il y a, plus que jamais, un travail important de relecture. Ensuite, en 2015, j’ai réalisé la traduction (du français vers l’espagnol) de la Guía Tao Argentina (Editions Viatao). Et puis, j’ai eu aussi l’immense plaisir de traduire (du français vers l’espagnol et vers le catalan) certains tankas et haïkus de Nicolas Grenier, écrivain, poète et parolier français. Hélas, nous cherchons encore un éditeur en Espagne.

Tout ceci pour dire que, non, je ne vis pas que de la traduction littéraire, je fais plutôt de la traduction de sites web, de la traduction pour le tourisme ou les cosmétiques, pour l’industrie, pour la recherche agronomique, etc. Mais il y a aussi, bien sûr, mes travaux en rédaction – écriture et mes projets en community manager et communication digitale.

journée traduction Mobilis ATLF

La Journée

Mobilis a organisé la journée en trois mouvements :

Les traducteurs parlent aux médiateurs

Comment accéder aux littératures étrangères sans les auteurs à part entière que sont les traducteurs, indispensables travailleurs de l’ombre, souvent ignorés des chroniqueurs, des enseignants… et même des libraires et des bibliothécaires ! Sylviane Lamoine et Paola Appelius (traductrices aguerries et membres de l’ATLF) nous ont présenté l’Association des Traducteurs Littéraires pour ensuite passer au vif du sujet : comment faire pour être plus vus, plus reconnus ?

Ce qui paraît très simple l’est, au fond, un peu moins. Admettons qu’une librairie décide de faire la promotion d’un livre étranger : faire venir l’auteur d’un autre pays coûte plus cher que de faire déplacer le traducteur qui, lui, vit habituellement en France. Mais sans prendre en compte les aspects logistiques ou pratiques, il ne faudrait jamais oublier un des avantages majeurs de faire venir le traducteur. C’est le traducteur qui aura sans doute passé plus de temps à décortiquer le texte, à le retourner dans tous les sens, à l’analyser, à chercher aussi bien le mot juste que l’expression la plus adéquate ou encore à réfléchir longuement sur ce que l’auteur a voulu dire, à parler des aspects qui, de par le langage, peuvent laisser entrevoir des différences de culture entre les deux langues… Il n’y a pas de doute, le traducteur pourra parler longuement sur l’œuvre traduite !

Voilà pourquoi un traducteur est un excellent auteur mais aussi un médiateur inestimable !

traduction journée Mobilis-ATLF

Bande dessinée. Quand Ici-Même (éditeur de BD) construit un catalogue d’œuvres traduites

Pourquoi privilégier les œuvres traduites ? Comment construire une ligne éditoriale cohérente ? L’importance du choix du traducteur, le travail de l’éditeur avec les traducteurs, les enjeux spécifiques à l’illustré. C’est Bérengère Orieux, fondatrice d’Ici-Même qui est venue nous expliquer les rapports qu’elle entretient avec les traducteurs des œuvres de son catalogue. Un point de vue très intéressant car, comme chacun le sait, la traduction de bandes dessinées est particulière du fait des contraintes techniques à respecter. En effet, il faut « faire rentrer » le texte dans les bulles, il faut faire des choix comme par exemple traduire ou pas les onomatopées, les affiches qui peuvent apparaître sur les images, etc. C’est très intéressant aussi de voir le rôle des traducteurs dans le choix de publication d’une œuvre car, parfois, il faut faire appel au traducteur pour « comprendre » la BD, pour voir le ton et le style de langue utilisé.

 Un monde, celui de la traduction de BD, que je méconnaissais un peu et qui m’a séduite. Bérengère Orieux sait très bien partager sa passion !

Traducteur v/s traducteur, entretien croisé

La Journée s’est finie avec un entretien croisé entre deux traducteurs du français. John Taylor et Nicola Denis qui traduisent, respectivement, vers l’anglais et vers l’allemand. J’ai beaucoup apprécié cette dernière partie car je me suis sentie très identifiée : comment entretenir le rapport avec sa langue maternelle quand on habite à l’étranger ? Ils nous ont aussi expliqué comment ils procèdent pour la traduction d’œuvres françaises qui seront donc publiées à l’étranger : conversations avec les auteurs, échanges permanents, choix de certains mots, échanges avec leurs éditeurs à l’étranger, etc.

Ce fut une journée formidable, l’occasion de se rappeler certains aspects de la traduction littéraire, de se dire que oui, nous sommes auteurs à part entière et que nous sommes aussi d’excellents médiateurs car connaisseurs de plusieurs cultures !
 Informations pratiques et intéressantes :
- La littérature étrangère représente 1/3 des nouveautés en France
- La France est le premier pays traducteur ! (mais + on traduit, - on est traduits)
- Lire La condition du traducteur de Pierre Assouline. Il s’agit d’un rapport demandé par le CNL
- Section auteur/traducteur du CNL (Centre National du Livre)
- Le site du BIEF (Bureau International de l’Edition Française)
- Le MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et Traducteurs de Saint-Nazaire)

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Freelance

Artilingua, 2 ans d’aventure freelance (bilan, pensées…)

 Freelance c’est un peu être maman primipare deux fois 

Il y a eu les premiers pas, précédés des premières doutes. Je l’ai toujours dit : pour moi, travailler tout seul, indépendant, en freelance… est un peu (beaucoup) comme accoucher et élever un enfant, surtout un premier enfant. Si j’en suis convaincue c’est parce que mes deux aventures se sont faites en parallèle, à l’unisson, en synchronie. Et c’est sans doute pour cela que j’y tiens aussi fort.

Je suis devenue maman d’une petite fille en mai 2013. En septembre 2013, je posais les bases de ma petite entreprise, en janvier 2014, je cliquais sur le statut auto-entrepreneur. Ma PrincesseThelma a 2 ans et demi, ma petite boite Artilingua a 2 ans et quelques jours.

Et j’adore les contempler ensemble. Les faire marcher ensemble, les faire vivre. Avec sa part de merveilles mais aussi sa part de questionnements. Il faut dire que j’ai eu un bébé facile. Je crois, en fait, que j’ai 2 bébés faciles. Et je souris.

Quand on devient mère pour la première fois on est ravies, on a hâte de se lancer dans l’aventure, de voir la petite bouille, de la caresser. Et en même temps, c’est quelque chose qui fait peur. Il faut appréhender, saisir, tâtonner…

Depuis 2 ans et demi, donc, je tâtonne et j’apprends à connaître PrincesseThelma mais aussi Artilingua.

2 ans de freelance : artilingua2 ans de freelance : artilingua

Et j’y tiens à ce petit nom. J’y tiens beaucoup : toi, Artilingua !

Chercher un petit nom pour son activité c’est sympa, c’est chouette, c’est quelque chose de vraiment personnel et il faut s’y sentir identifié. Un peu, beaucoup. C’est important, je trouve. Dans Artilingua on y trouve deux substantifs : art + lingua parce que ce que je revendique par dessus tout c’est mon amour des mots, les beaux mots, les jolies phrases… une langue réfléchie qui communique et danse en même temps !

J’ai plusieurs adages qui font la force de mon activité mais surtout qui m’aident à ne jamais oublier pour quoi je suis là, pourquoi j’ai fait ce choix :

Caressons les mots pour faire danser les langues
 Une langue est un TOUT : sans les langues nous ne voyagerions pas, nous ne communiquerions pas, nous n’avancerions pas
 
Sans les langues nous n’existerions pas et nos projets resteraient endormis pour toujours

Je suis en contact avec les langues depuis toujours. D’abord parce que je suis née dans une région bilingue. Très vite j’ai compris que les langues étaient pour moi plus qu’un outil, plus qu’une partie intrinsèque à l’être humain (qui le différencie des animaux). Pour moi les langues sont aussi forme, couleurs, sentiments, émotions, lettres qui jouent, culture, poésie, comptines et jeux d’enfant, négociations, respect de l’autre, belles images (oui, oui, derrière une belle image il y a toujours des mots cachés), nuances, caractères…

Une langue, les langues il faut les chérir plus que tout. Les langues et les mots doivent être là pour nous aider et non pas le contraire (essayez aussi de mettre des jolis mots dans votre quotidien, ça peut tout changer !)

Voilà pourquoi Artilingua est un petit nom que j’adore. Et puis, tout comme le prénom Thelma, Artilingua se prononce facilement dans mes trois langues !

2 ans de freelance : artilingua

Vous voulez un bilan de mon activité, n’est-ce pas ?

Je ne suis pas douée pour les bilans, surtout les bilans en termes de chiffres (si ça fait une heure que je parle lettres et mots et langues, ce n’est pas pour rien !). Mais je vais vous en faire un et il va être très court : je suis satisfaite, contente, la ligne (des revenus) est en constante progression.

Je vous ai déjà expliqué dans d’autres articles sur ma vie de freelance que je n’aurais jamais pu me lancer sans un soutien. Non, je n’aurais pas pu car j’aurais eu peur. Peur de mourir de faim. Je suis sincère. Je ne suis pas riche, je ne viens pas d’une famille qui a hérité d’une fortune. Alors pour moi c’était trop risqué (dans ma manière d’être : ordonnée, organisée, prévoyante) de me lancer comme ça à la fo-folle aventure. Si je l’ai fait c’est parce que depuis quelques années j’ai un petit mari ChériGuiri salarié qui gagne sa vie et qui, surtout surtout surtout, a eu envie de tout faire pour que je me sente épanouie professionnellement. Chéri, je le suis ! (d’ailleurs je le répète tous les jours, il doit bien le savoir !). Pour nous c’est un projet de vie, avec bien sûr des objectifs économiques aussi.

J’ai quitté un CDI parisien pour rejoindre celui qui est aujourd’hui mon mari. Arrivée ici et après avoir continué en télé-travail en Responsable éditorial pour ma boite parisienne (dans la communication Web) , j’ai passé deux ans en tant que professeur vacataire dans un lycée privée. Je peux aujourd’hui vous dire, que j’ai déjà, au moins, le même salaire qu’en tant que prof vacataire et que je travaille moins d’heures (beaucoup moins !), que je peux m’organiser comme je veux, prendre un avion quand je veux, téléphoner quand je veux et surtout, je souris tous les matins ! Alors pour moi c’est une énorme réussite ! Non, je n’ai pas encore atteint le seuil des auto-entrepreneurs (mais ma copine Nomad’s Heart oui, comme quoi c’est possible !) mais mon chiffre d’affaires prévisionnel pour cette année 2016 est déjà, à l’heure actuelle (janvier), plus grand que celui que j’ai fait en 2015 et bien sûr, que celui de 2014.

J’aimerais ici continuer ce récit sincère et ouvrir une petite parenthèse (si ça en est une) pour dire qu’il ne faut pas tout croire derrière nos écrans. Certains peuvent penser que de nos jours c’est « facile » de travailler sur (pour ? avec ?) le Web, certains peuvent croire que tout est simple et qu’il y en a qui gagnent très bien la vie rapidement, facilement. Actuellement, un grand nombre de plateformes sont dédiées aux freelances, normal, la création d’emplois en indépendant est en constante hausse (ça va de pair avec ce monde globalisé dans lequel nous vivons) mais ne nous voilons pas les yeux : il y a des propositions bien, d’autres pas ; il y en a qui disent travailler beaucoup et gagner beaucoup alors qu’on ne sait pas si c’est vrai … Tout cela c’est un peu comme les images Instagram belles belles belles, tout rangé tout ordonné. Oui, j’y crois mais toujours avec des nuances et des bémols. Voilà. En ce qui me concerne, je me sens une petite fourmi qui travaille travaille travaille et qui se rappelle tous les jours que les petits ruisseaux font de grandes rivières !

2 ans de freelance : artilingua

Prestations diversifiées mais même fil rouge

Quand l’idée de me lancer dans l’aventure a fait son chemin dans ma petite tête (parce que ça a pris plus de temps dans  mon petit « coco » (en espagnol parlé = tête) que dans la tête de mon ChériGuiri, appelez-moi trouillarde si vous voulez !), il aurait été logique que je décide de proposer des services de traduction et puis c’est tout. Mais je me suis dit que non, que la traduction tout seul ça ne marcherait pas et que je n’aimais pas non plus l’idée de passer toutes mes heures à faire la même chose. Alors, c’est tout à fait naturellement que j’ai pensé à la rédaction web (on appelle ça copywriting aussi) et au community management. Parce qu’en gros c’est un peu tout ça que j’avais fait en travaillant en tant que salariée. Sans compter les traductions réalisées en DA (Droits d’Auteur) et la rédaction de chroniques et d’articles pour des journaux papier. J’ai des études en langues, linguistique et traduction/interprétation, pour ce qui est du community management je l’ai appris sur le terrain quand j’occupais le poste de Responsable éditorial, c’était les prémices du métier et on parlait plutôt de modérateurs.

Avec mes trois prestations principales je m’y retrouve énormément : pas de routine, sujets variés. Je pense que les clients apprécient aussi ce côté tout-en-un : Artilingua peut nous faire la traduction de nos pages, nos webs, nos documents, en faire la communication et la gestion des communautés dans l’autre pays et en même temps alimenter avec des nouveaux contenus.

Sans oublier mes quelques petites heures à la Faculté des Langues et des Cultures Etrangères de Nantes, où j’enseigne la traduction et où j’essaye, surtout, de mettre l’accent sur cet amour des langues.

Le fil rouge ? Le lien entre l’ici et le là-bas, entre LE francophone et L’hispanophone. Et trouver les mots justes, ceux qui sont beaux mais aussi percutants pour les uns et pour les autres.

Alors, vous voyez ? Je suis amoureuse de ma PrincesseThelma mais aussi de mon petit bébé Artilingua et je vais continuer à en prendre soin et à essayer de m’adapter à chaque évolution, chaque étape de vie, chaque nouveau besoin.

2 ans de freelance : artilingua
J'ai juste envie de finir cet article par quelques mots qui s'adressent à nous tous, quel que soit notre statut professionnel : faisons en sorte que notre travail nous rende heureux, faisons en sorte que notre pain quotidien soit le plus comestible possible car la vie est unique et nous aussi ! A chacun ses envies, ses ambitions, ses besoins, son mode de vie mais chacun se doit de s'aimer et de se sentir BIEN, simplement BIEN !

Je vous laisse avec quelques photos de mon bureau. Je suis toujours en admiration des bureaux des blogueuses, ils sont trop beaux mais je me demande si les (aussi très jolies) chaises sont faites pour y être assis et y travailler confortablement pendant des heures… Je vais sans doute être amenée à changer vite de bureau, vais-je oser tester une de ces si belles chaises sans que mon dos/mes fesses en pâtissent ? Je vous raconterai, vale ? Pour l’instant, voici mon bureau tel qu’il est, j’ai juste rajouté un peu de lumière (non parce que la misère de la lumière de janvier quoi !)

Et surtout un grand merci aux courageux qui sont arrivés au bout de ce pavé !

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Si vous voulez lire mon article sur les 1 an de freelance, c’est par ici
Si vous voulez en savoir un peu plus sur la genèse de mon aventure freelance, c’est par là
Au même titre, je vous conseille cet article où je parle de la ténacité et de la persévérance du freelance à l’image de ce qui pratiquent le ballet

Margarida

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Freelance

Savoir parler(écrire) sur tout sans tout connaître : le traducteur

« Savoir parler(écrire) sur tout sans tout connaître ».

Me dit-on un jour, quand j’étais jeune. Plus jeune, je veux dire.
Et au fil du temps, des années, au fil des mots aussi, j’acquiesce béatement devant cet énoncé traitant de la traduction.

Et je souris. Parce que j’aime bien sourire (sourire est plus doux que rire, alors j’aime sourire), déjà, mais aussi parce que parfois cela fait bizarre de répondre « de tout » à la question « que traduis-tu ? ».

Traductrice freelance espagnol français catalantraductrice freelance espagnol français catalan

Et je continue de traduire. De m’interroger et de me perdre dans les méandres linguistiques et contextuels de mes textes, de mes mots, de mes phrases. Articles, mots-clés, fiches-produits, guides, rapports institutionnels, contrats, plaquettes informatives, posts de community management, nouvelles… Automobile, prêt-à-porter, parfumerie, alimentaire, histoire, architecture, généalogie, chaussures, tourisme, cuisine…

Et j’aime avoir affaire à des agences de référencement, à des organismes publics, à des entrepreneurs, à des start-up, à des collectifs de CM, à des maisons d’édition, à des gens ici et à des gens là-bas.

J’aime la non-routine.

Je continue de traduire tout en écrivant : « Un traducteur est l’auteur d’un texte ».

Me dit-on aussi un jour. Un autre jour. Et je souris, encore. Et toujours.

Et puis, je suis devenue aussi une com(n)pteuse de mots. Je compte des mots pour conter des histoires. Cela, en fait, c’est un point commun avec ma partie rédactrice.

Parfois je râle aussi. Oui, et je ne souris plus. Les délais, courts, toujours trop courts, c’est un des mythes du travail de traducteur qui peut bien passer du stade de mythe au stade de réalité. Mais bon. Je dis, mais bon. Parce que j’aime bien. Et que je l’ai choisi(e), la traduction, le métier.

Parce que traduire me produit cette satisfaction de l’inlassable voyageur. J’apprends. Toujours. Chaque traduction m’apprend quelque chose. Un bout de dentelle, un petit coin de paradis, une denrée alimentaire, un mode de vie, une odeur de parfum.
Sourire. Rire. La vie.

Ce soir, je suis venue ici, poser ces quelques mots, comme ça. Juste comme ça et juste pour ça. Parce que j'avais un peu de temps (avant un week-end que je vais passer à traduire) et que je me suis dit, mais alors mi niña, tu ne parles pas souvent de ton métier ! J'ai déjà parlé rédaction, je ne vous ai jamais parlé de community management. Un jour, peut-être, ou pas. Selon l'humeur du jour. Je ne suis pas une blogueuse à calendrier mais je suis une traductrice à volonté. Et je vous quiero, muy mucho !

 

Margarida

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