Il y a de ces jours où l’on voudrait que le temps s’arrête, que l’instant de quelques heures les aiguilles de la montre ne tournent plus et que ce petit brin d’air et de soleil continuent à nous réchauffer les cœurs pour l’éternité.
En me baladant le long de la promenade mes yeux étaient fixés sur cet horizon qui se confondait avec l’eau salée de la mer et l’eau douce de la rivière. De l’autre côté un aperçu grisonnant d’industrie qui nous montrait la dureté de la vie en elle-même, et par ici le calme de la mer et la place vide de ces pêcheurs qui devaient profiter d’un moment de répit.
Calme, enfin en vacances, des jours de repos ici avant de partir à la quête de ce soleil méditerranéen qui paraît dernièrement beaucoup plus timide que notre soleil breton. Le temps de trois quarts d’heure j’ai pu décompresser, après deux derniers jours bien chargés en émotion au travail, un établissement malheureusement sous les projecteurs d’une des plus tristes nouvelles de ces dernières années, et après un weekend festif et bien rempli, j’ai pu enfin me retrouver avec moi-même.
Le sable rougeâtre et une mer étincelante de coquillages m’ont donné du baume au cœur, j’ai pris le temps de me poser, de me projeter vers l’avenir avant de retrouver l’espace de quelques jours mon passé qui sera toujours mon présent. Chargée de toutes ces belles pensées, espoirs et illusions je m’apprête à donner place à des belles journées de retrouvailles. Je partirai une valise vide en affaires, j’ai appris à voyager avec l’indispensable et surtout, en laissant de la place à tous ces souvenirs qui resteront avec moi jusqu’au jour, sûrement dans quelques années, où ces retrouvailles avec de très bonnes copines vont se reproduire.
Ces carrelets de pêcheurs m’ont aussi fait rêver d’une vie qui devrait pouvoir s’étirer longuement, tel la souplesse de ces élastiques avec lesquels on jouait dans la cour de l’école. Submergée dans cet instant de paix et de calme j’ai pris mon appareil photo, j’ai voulu immortaliser ce moment magique.